Le rapport du cabinet Mazars, portant sur les coûts pétroliers liés au projet Gta entre 2012 et 2021, met en lumière des anomalies significatives dans la gestion financière de Timis Corporation. Selon les conclusions des auditeurs, l’entreprise aurait failli à plusieurs de ses obligations contractuelles, notamment en matière de transparence et de respect des engagements d’investissement.

Sur la période 2012-2013, les coûts déclarés par Timis Corporation pour le projet Gta s’élèveraient à 1,846 million de dollars, selon l’état des coûts pétroliers récupérables (Cost Recovery Statements).

Cependant, Mazars souligne l’absence de pièces justificatives, de détails sur les transactions (transactions listing) et de déclarations claires permettant de valider ces coûts.

Les auditeurs précisent qu’aucune de ces informations n’a été mise à leur disposition, ce qui constitue une violation des normes de bonne gouvernance financière.

Mais les défaillances ne s’arrêtent pas là. Selon le rapport, relayé par Libération, en tant qu’opérateur du projet durant la phase initiale de recherche (2012-2013), Timis Corporation avait l’obligation contractuelle de mener des études sismiques 3D sur une superficie minimale de 2 500 km², avec un investissement minimum fixé à 8 millions de dollars.

Or, les données déclarées par l’entreprise révèlent qu’elle n’a pas respecté ces engagements.

Mazars estime que Timis Corporation aurait dû verser à l’État du Sénégal une indemnité de 6,154 millions de dollars, correspondant aux manquements en matière d’investissement, à condition que les coûts déclarés soient justifiés.

Cependant, en raison de l’absence de documentation et de justificatifs, les auditeurs revoient ce montant à la hausse. Ils affirment que l’indemnité à reverser s’élève désormais à 8 millions de dollars, représentant une perte financière considérable pour le pays.

Pour le Sénégal, ce rapport soulève des questions sur la transparence, la reddition des comptes et la protection des intérêts nationaux dans les projets d’exploitation pétrolière et gazière.

Alors que l’exploitation des ressources naturelles représente une opportunité majeure pour le développement économique, cette affaire rappelle l’importance d’une gouvernance rigoureuse et de mécanismes de contrôle solides pour éviter de tels manquements à l’avenir.

senego

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