L’intégration au système économique et financier mondial n’est pas une option, mais un impératif pour les acteurs du secteur privé sénégalais. Le Sénégal, comme beaucoup de pays africains, ne peut pas rester à la périphérie de la forte dynamique de mondialisation de l’économie.
L’initiative privée au Sénégal a vu naître beaucoup de capitaines d’industries, mais force est de constater que sans une impulsion dynamique, résolue et stratégique de l’Etat, il sera difficile de développer des « champions nationaux ». Cela nécessite donc une approche holistique combinant, entre autres, un soutien ciblé aux secteurs stratégiques.
L’Amérique a ses Musk, Zuckerberg, JP Morgan, entre autres et, toute proportion gardée, le Sénégal a ses Ngom, Dia, Sow, Mboup, Diao, Amar…
La liste est loin d’être exhaustive. Beaucoup et pas des moindres, manquent à l’appel. Certains sont aujourd’hui disparus, mais les fleurons qu’ils ont laissés ne leur ont pas plus ou moins survécu. Il y avait en effet des « champions » dans leurs secteurs d’activités respectifs, qui chacun ont, et font la fierté nationale.
Mais le parallèle avec l’Amérique, dont la puissance est fondée sur le modèle économique du libéralisme total, se heurte au modèle économique d’endettement où le secteur financier et le marché de capitaux sont très peu développés. C’est pourtant dans cet environnement contraignant, que des hommes d’affaires sénégalais ont osé franchir le rubicond pour devenir des « champions » reconnus du fait de leurs acquis tangibles dans le champ de l’investissement au Sénégal.
Dans beaucoup de secteurs d’activité :
_services financiers digitaux (SFD) ;
_BTP ;
_Aviculture ;
_agroalimentaire, télécoms ;
_assurances ;
_grande consommation, jadis entre les mains d’expatriés, on retrouve aujourd’hui de plus en plus des sénégalais avides d’entreprendre et soucieux d’être parmi les premiers.
La démarche en solo a produit beaucoup de « champions » qui ont été, dans un passé lointain comme récent, les porte étendard d’un secteur privé en manque d’organisation et de stratégies d’investissement.
Dans le secteur des services financiers digitaux (SFD), l’exemple de Wari, un « champion national » créé en 2008 par des “concitoyens” sénégalais est patent. Ce groupe fut le leader dans l’offre des solutions par mobile et web au Sénégal et à travers le monde.
Durant une décennie, WARI a réussi à faire hisser haut le Drapeau National dans plus 60 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, en signant des conventions et partenariats avec plus de 150 banques dont une dizaine de banques centrales. Mais comme disait l’autre, « Un entrepreneur solitaire c’est comme un arbre déraciné qui emporte avec lui toutes les branches et feuilles accrochées à lui ».
Imbus du slogan « Unis, on est plus fort », les acteurs privés nationaux ont fait le pari de se regrouper pour être encore plus forts et compétitifs sur le marché.
La réunification en cours des deux plus grandes organisations patronales représentant le secteur privé, le Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) est une illustration de cette dynamique de conquête.
A côté, il existe un Club des investisseurs sénégalais (CIS), créé en 2018 et dont les actions sont « alignées sur les priorités de l’Etat du Sénégal définis à partir du contexte économique » et qui compte des représentants des deux organisations sus citées. Une organisation de plus ? On peut tout de même se demander pourquoi un Club des investisseurs sénégalais, alors que les organisations patronales en regroupent pour former une communauté d’intérêts.
Les responsables du CIS arguent souvent que « Les rôles sont différents ».
Et de donner l’exemple de la France où le Medef (le patronat français) n’empêche pas l’existence du Cian (le Conseil français des investisseurs en Afrique). Sauf que le CIAN, justement regroupe des patrons qui investissent ailleurs qu’en France. Qu’à cela ne tienne.
L’alignement sur les priorités de l’Etat renvoie à l’« interférence politique » (au sens de l’Etat) qui est justement une variante déterminante dans le statut de « champion », car, les stratégies des champions ne sont pas complètement autonomes, et leur développement n’est pas indépendant des actions de l’État.
Dans un esprit de patriotisme économique, les opérations du « champion » sont sujettes à une interférence politique plus ou moins forte selon les contextes, l’idée étant que les stratégies du champion national soient alignées, au moins dans une certaine mesure, ou à certaines étapes de son développement, avec l’intérêt national de son pays.
Qui est « champion » ?
L’expression « champion national » a vu le jour dans la presse des années 1980 pour qualifier la stratégie de l’État consistant à soutenir les entreprises publiques face à un accroissement de la concurrence internationale.
Aujourd’hui la notion de Champion National s’étant aux entreprises privées à fort potentiel économique.
Pour le moins, il faut bien reconnaitre que ces sénégalais dirigeants d’entreprises, sont exemplaires, de par leur parcours entrepreneurial et ont réussi, par la force du travail, à s’imposer comme des leaders dans leurs secteurs d’activités.
Mais si le développement n’est qu’une des variantes qui déterminent le statut de « champion », les autres sont la compétitivité internationale, l’innovation et l’effet d’entraînement sur les PME qui, au demeurant, constituent l’essentiel du tissu économique au Sénégal.
Une difficulté réside malheureusement dans la disponibilité de données exhaustives et détaillées sur la contribution des grands groupes et firmes à l’économie nationale.
Cela étant, la composition du PIB sénégalais, le niveau d’industrialisation et la place du Sénégal dans l’économie mondiale, signalent sommairement que les critères de compétitivité internationale, d’innovation et des effets recherchés sur les PME ne sont pas du tout remplis.
Aussi, quand bien-même la définition de « champions nationaux » n’est pas tranchée et univoque, beaucoup considèrent que les « champions nationaux » sont définis comme les entreprises locales qui sont devenus les principaux concurrents sur leurs marchés mondiaux.
« Dans les économies émergentes, les Champions Nationaux sont devenus des partenaires stratégiques pour atteindre une meilleure transformation », disait Antonio Pedro, Directeur du BSR-AE (Bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Est de la Commission économique pour l’Afrique).
La définition qu’en donne le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est cependant plus proche de la réalité, puisque selon l’organisme international, « Les « champions nationaux » sont des entreprises nationales leader sur leurs marchés domestiques et conquérants sur les marchés internationaux ».
De façon plus précise, ce sont des entreprises qui remplissent les critères suivants :
*Elles sont détenues de façon significative par des nationaux et ont leur centre de décision en ultime ressort dans le pays ;
* Ce sont des entreprises qui sont parmi les leaders sur leur marché domestique et contribuent à tirer vers le haut une ou plusieurs filières de l’économie nationale ;
*Ce sont des entreprises dont la taille, l’envergure et la structure opérationnelle leur permettent d’être conquérantes et compétitives sur les marchés Internationaux.
Dans le contexte ivoirien, par exemple la définition est beaucoup plus restreinte « Un champion national, est une personne morale dont l’actionnariat et le centre de décision doivent être contrôlés par des Ivoiriens.
Ces entreprises doivent figurer parmi les cinq premiers de leur secteur d’activité et disposer d’une expérience démontrée dans leur domaine d’activité » (Lejecos online du mardi 26 Juillet 2022).
Toutefois, les champions nationaux n’acquièrent pas ce statut de façon endogène. Ainsi, tous s’accordent qu’on devient « champion national » en adoptant les meilleures manières de faire et d’être en matière de management, lesquelles assurent la compétitivité et la rentabilité.
Des profils divers
Certains sont héritiers de grandes familles d’affaires traditionnelles, entrepreneurs self-made de première génération, d’autres des technocrates reconvertis dans le privé, ou investisseurs de la diaspora, revenus au pays.
Ils sont pour l’essentiel dans l’agro-industrie et la transformation alimentaire ; le BTP et l’immobilier ; les industries manufacturières ; le commerce et la distribution ; les services financiers.
Cependant, les capitaines d’industrie sénégalais partagent les caractéristiques suivantes : un fort ancrage dans les réseaux d’influence locaux ; la capacité à naviguer entre tradition et modernité ; la diversification des activités comme stratégie de croissance et une forte implication dans les organisations patronales.
En termes de stratégies, les approches entrepreneuriales vont de la diversification horizontale et verticale au développement de partenariats internationaux en passant par l’innovation dans les modèles d’affaires et l’adaptation aux spécificités du marché local. En termes de gouvernance, on note cependant la prédominance du modèle familial, mais aussi une professionnalisation progressive du management, avec un point particulier concernant l’importance des relations personnelles, ainsi que la gestion des successions et transmission.
En dépit d’un marché intérieur atrophié, les investisseurs sénégalais contribuent positivement à l’économie nationale en termes de création d’emplois formels (certes pas suffisamment), d’investissements dans les secteurs productifs, de développement de filières locales, de transfert de technologies et de compétences, avec cependant une faible propension à l’innovation technologique.
En dépit du rôle crucial que jouent les capitaines d’industrie dans le développement économique du pays, il y a une certaine concentration des richesses et une reproduction des inégalités sociales. Or, il ne peut pas avoir de « champions nationaux » sans développement inclusif.
De petites à grandes entreprises
« L’économie sénégalaise n’est nullement contrôlée par un secteur privé étranger et 74% des entreprises ayant un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard de francs CFA sont détenues par les opérateurs économiques locaux ». Amadou Hott, alors ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, faisait cette clarification en décembre 2020 devant les députés de l’Assemblée nationale, qui examinait le budget de son ministère.
Poursuivant son intervention, il précisait en substance que « Les entreprises étrangères représentent 26% du secteur privé sénégalais et paient plus de 400 milliards de francs CFA à l’Etat du Sénégal par an, en guise d’impôts et des taxes. Et ce montant n’inclut pas les salaires et les cotisations sociales dont bénéficient les employés des entreprises étrangères ».
Plus récemment, en juin 2023, Abdoul Kane , Expert de l’investissement, faisait remarquer qu’« on arrive à générer des champions qui créent tout un écosystème de production qui va au-delà de la zone géographique des Zones économiques spéciales (ZES) ».
Contrairement aux idées reçues, « Le secteur privé local est le premier investisseur au Sénégal et représente plus de 70% des investissements dans le pays », révèle M. Kane qui souligne que « Ce sont des entreprises structurées et si vous regardez au niveau du Centre des moyennes entreprises vous avez près de 2000 PME consolidées qui travaillent correctement et livrent des chantiers et créent des emplois même si rapporté à notre dividende démographique c’est encore insuffisant. »
Tout ceci renseigne sur une évolution « upgrade » de l’entreprise sénégalaise qui, aujourd’hui, afficherait un taux de transformation (glissement) de l’ordre de 12%, c’est-à-dire des entreprises qui passent du statut de Pme à celui de grande entreprise.
C’est ainsi que sont nés des « champions » comme Sedima, leader dans le secteur avicole ; CCBM Holdings, un des acteurs économiques privés à capitaux sénégalais les plus dynamiques, qui réalise 40 milliards de chiffre d’affaires et emploie près de 600 salariés, mais aussi SENICO qui ambitionne de devenir le leader dans le Secteur de l’Agro-Alimentaire, pour ne citer que ceux-là.
Au sein du CIS qui regroupe plus de 75 membres, on ne compte pas moins de 50 capitaines d’industrie qui interviennent dans tous les secteurs d’activités de l’économie nationale.
Un impact appréciable
Le chiffre d’affaires des entreprises du secteur moderne est passé de 20 594,0 milliards FCFA en 2022 à 21 032,9 milliards FCFA en 2023 (ANSD), soit une progression de 2,1%.
Cependant, le résultat net a fortement chuté en se chiffrant à 112,0 milliards FCFA en 2023 contre 615,6 milliards FCFA en 2022.
La contribution de l’industrie sénégalaise au PIB représente environ 24,3 %. Dans ce lot qui regroupe entreprises étrangères et nationales, on note un impact substantiel des champions nationaux sur l’économie sénégalaise.
Les données 2022-2023 recueillies et à réactualiser font état d’une part des entreprises nationales dans le PIB de 18.5% ; un chiffre d’affaires cumulé de 2850 milliards FCFA ; une valeur ajoutée créée de 985 milliards FCFA et d’un taux de croissance moyen de +7.3% par an.
En termes d’investissements réalisés, le volume total est de 750 milliards FCFA, tandis que 45 milliards FCFA (6% du total) ont été investis dans la Recherche et Développement (R&D) ; les équipements productifs ont englouti 425 milliards FCFA et la modernisation 280 milliards FCFA.
Il était une fois…
Dans les années 70, le Sénégal a édifié un secteur industriel relativement important. L’industrie y compris la transformation de l’arachide représentait environ 15% du PIB ; proportion supérieure à celle qui était enregistrée dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Ce stade d’industrialisation relativement avancé tenait en grande partie à la position centrale qu’occupait le Sénégal dans l’ancienne Afrique occidentale française.
A l’origine d’ailleurs, l’industrie sénégalaise était créée pour desservir exclusivement les pays de la zone franc. Par la suite, l’industrie a dû se rabattre sur un marché inférieur restreint, et par conséquent elle n’a guère progressé depuis l’indépendance, en dépit de certains gros investissements qui ont intéressé principalement la fabrication de produits de substitution.
La partie moderne du secteur industriel était presque entièrement entre les mains d’étrangers.
Les étrangers occupaient non seulement les postes de direction, mais aussi, dans une large mesure, les postes de gestion intermédiaires et les postes techniques. La reconversion massive des fils de cette bourgeoisie à la fonction publique a donné au Sénégal un caractère qui le distingue des autres pays de l’ancien empire colonial français d’Afrique noire et une avance culturelle et politique considérable.
Cela, avec l’avance économique du pays , ancienneté et extension de l’économie arachidière, création plus précoce d’un ensemble d’industries légères, a placé le Sénégal indépendant dans une situation exceptionnelle.
La productivité de la main d’œuvre au Sénégal se comparait alors à celle des pays industrialisés, lorsqu’il s’agit d’opérations mécanisées et standardisées comportant un petit nombre de mouvements répétés, qu’on peut demander à un personnel formé à ces tâches plutôt que réellement qualifié.
En revanche, la productivité était inférieure, parfois même très inférieure, à celle des industries européennes dans les cas où les qualifications exigeaient des années de formation professionnelle ou la coordination des activités des travailleurs.
Jusqu’à une date plus ou moins récente, le développement industriel reposait presque exclusivement sur l’esprit d’entreprise des étrangers.
Prise à la gorge
Les procédures administratives sont parfois lourdes et la fiscalité pèse sur la compétitivité des entreprises, tandis que les coûts des facteurs de production (énergie, transport) , les problèmes organisationnels, impactent significativement la rentabilité des entreprises.
Des contraintes majeures qui viennent s’ajouter à celles d’un marché intérieur dont la taille relativement modeste limite les économies d’échelle.
Le marché régional fragmenté qui malgré les accords d’intégration, mais surtout du fait de la concurrence des produits importés, parfois dans des conditions de concurrence déloyale, a fini d’étouffer les plus entreprenants ; et ceux malgré les nombreuses réformes et améliorations de l’ environnement des affaires encore complexe.
Cette concurrence au niveau régional est aussi déplorée dans le caractère extraverti de l’économie sénégalaise, notamment au niveau de la commande publique, qui octroie une part de 20% au secteur privé national.
Dans le secteur névralgique du BTP notamment, cette situation pèse lourd sur l’entreprise nationale.
« Nous ne pouvons pas aller contre les décisions des autorités mais nous souhaiterions qu’elles soient fondées sur une rationalité économique », estime Abdel Kader Ndiaye, président du Syndicat national des entreprises du BTP (SNBTP).
Selon lui, « De 2019 à 2021, statistiques à l’appui, les marchés individuels qui ont été enregistrés représentent 9000 milliards de Fcfa au profit des entreprises étrangères. »
Et d’ajouter « Cette extraversion est en train de tuer nos entreprises surtout les PME. » Son confrère, Oumar Ndir, président du Syndicat professionnel des entreprises du bâtiment (SPEBTPS), enfonce le clou et déclare : « Nous nous sommes retrouvés dans une posture de mendiants et je pèse mes mots.
On nous a même invité à aller vers des entreprises étrangères, que je ne veux pas citer pour ne fâcher personne, pour solliciter, respectueusement, notre part de contenu local. »
Toutefois, les contraintes organisationnelles des entreprises ne peuvent être passées sous silence, notamment la gouvernance d’entreprise parfois insuffisante, l’insuffisance de capacités managériales et techniques et la difficulté à attirer et retenir les talents.
Le sentiment paternaliste du patrimoine constitue également un frein à l’essor de l’entreprise et le secteur privé a aujourd’hui du mal à accepter de jouer le jeu des alliances nationales et sous régionales.
Un potentiel inexploité
Dans une région africaine affectée par les luttes armées ou les crises politiques, la stabilité politique et sociale traditionnelle au Sénégal est un formidable atout favorable aux investissements. Et ce n’est pas le seul.
La position géographique stratégique et la jeunesse de la main d’œuvre constituent également des avantages comparatifs importants.
Il s’y ajoute un secteur agro-industriel avec un fort potentiel de transformation locale ; des services numériques en pleine expansion.
Auxquels s’ajoutent un secteur extractif disposant d’un potentiel minier diversifié, grâce notamment aux ressources en or, en phosphates, en minéraux industriels, en minerais de fer, entre autres, mais surtout, à la faveur des découvertes récentes d’ importants gisements de pétrole et de gaz, un secteur des hydrocarbures qui ouvre des perspectives intéressantes.
Avec tout ce potentiel, les stratégies au niveau du secteur privé national devraient intégrer le regroupement d’entreprises nationales, à travers les fusions, les consolidations et les acquisitions, pour faire face à la concurrence internationale et être en mesure de créer des « champions nationaux », à l’instar des grands groupes.
Dans le processus de mondialisation et la construction d’espaces économiques intégrés, les enjeux liés à cette forme de développement sont considérables.
Dans une perspective d’amélioration de la position concurrentielle et de conquête de marchés, des entreprises sénégalaises peuvent choisir de mettre en commun tout ou partie de leurs ressources (technologiques, productives, commerciales).
Au niveau mondial, les « champions nationaux » sont issus généralement des fusions-acquisitions qui conduisent à l’intégration des entités concernées, même si cela entraîne la perte d’indépendance pour au moins un des acteurs impliqués.
Le jeu en vaut la chandelle dans une logique de mettre en place une chaîne de valeur, qui permet de décomposer la firme en des activités connectées entre elles au sein de la chaîne. C’est la voie royale pour faire face à la concurrence et créer des « champions nationaux » aptes à compétir au niveau de la ZLECAF.
Lejecos Magazine