Suite au pénible accident qui s’est produit hier à hauteur de Bandia, le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubain Jules Sagna, a rendu visite aux blessés à l’hôpital Thierno Mansour Barro de Grand-Mbour. Une somme de 300 mille francs a été remise à chaque blessé.

Même s’il reconnait que la situation devient de plus en plus critique, il insiste sur le fait que les routes sont de bonne qualité et invoque la responsabilité individuelle des conducteurs. « À l’heure actuelle, nous pouvons dire que nous avons des infrastructures routières de qualité au Sénégal. La preuve par l’autoroute que nous avons entre Mbour et Dakar et que nous sommes en train de continuer jusqu’à Kaolack. Donc, le problème se situe ailleurs. Il y a beaucoup de véhicules de transport public très âgés. Et on travaille au renouvellement du parc automobile en changeant les anciens pour introduire dans le système de nouvelles voitures. Il y a d’ailleurs des véhicules déjà en circulation et nous allons accélérer le rythme d’introduction des nouveaux véhicules dans le système de transport public », a-t-il expliqué.

Selon lui, 93 % des accidents sont causés par l’homme, en particulier par sa manière de conduire. « L’accident d’hier (mardi) a d’ailleurs été causé par un excès de vitesse et un dépassement là où il ne fallait pas. La route est de bonne qualité, elle dispose d’une bonne signalisation avec les lignes continues qui sont bien visibles. Malgré tout, le chauffeur a fait fi de tout cela. Les comportements humains qui créent des ravages continuent à dépasser les bornes. C’est pourquoi, le 15 avril dernier, la loi sur le nouveau Code de la route a été adoptée pour apporter de nouvelles dispositions », a assuré Aubain Jules Sagna.

Il ajoute : « Nous allons former, informer, communiquer et sensibiliser. Mais il arrivera un moment où l’État va dire stop et prendre des mesures pour sanctionner. Ainsi, le permis à points va entrer dans ce cadre ; on en discute avec les transporteurs. Nous nous sommes donné trois ans, à partir d’avril 2022, pour mettre en œuvre ce permis à points. On va également durcir les sanctions contre les conducteurs qui font des infractions sur la route, allant même jusqu’à la prison ferme, sans compter les sanctions financières pour dissuader les récalcitrants. »

Par ailleurs, il pointe du doigt le transport clandestin parce que, fait-il savoir, « les deux véhicules impliqués dans l’accident de mardi faisaient du transport public de personnes, alors qu’ils n’en avaient par l’habilitation (pas de licence, ni d’agrément) ».

« C’était des voitures dites ‘’Warr gaïndé’’. C’est l’occasion de parler aux usagers pour leur rappeler qu’en cas d’accident, l’assurance ne couvre pas les dommages. Ils sont certes rapides, mais les passagers prennent un risque à les prendre, car en cas de problème, personne ne les prend en charge en termes d’assurance. C’est donc l’occasion pour les citoyens de prendre conscience de cette réalité. On va aussi en discuter avec les transporteurs, les usagers pour combattre le phénomène de ces véhicules clandestins », a-t-il soutenu.

seneweb

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