Le centre hospitalier régional Amadou Tidiane Ba de Sédhiou a abrité ces deux derniers jours un camp de chirurgie gratuite d’hydrocèle. Au moins 115 cas confirmés sur les 400 suspects bénéficient des soins opératoires gratuits à l’initiative du ministère de la Santé et de l’action sociale et de ses partenaires de mise en œuvre.

La longue période d’incubation estimée à quinze ans expose de jeunes enfants à cette infection manifestement très incommodante, alertent les médecins.

Ce camp de chirurgie gratuite de deux jours organisé au centre hospitalier régional Amadou Tidiane BA de Sédhiou est une initiative du ministère de la Santé et de l’action sociale à travers son programme national d’élimination de la filariose lymphatique et de l’onchocercose.

Il s’agit plus singulièrement de prendre en soins opératoires les cas d’hydrocèle qui se caractérisent par des œdèmes des mains et des pieds et le gonflement du bas ventre.

Dr Ngayo Sy est le coordonnateur du Programme national d’élimination de la filariose et de l’onchocercose, membre de l’équipe médicale de ce camp : « c’est une maladie parasitaire transmise par un moustique appelé anophèle responsable du paludisme. Ce qui signifie que là où est présent le paludisme se trouve un risque potentiel de contracter la maladie ».

Et de poursuivre : « les manifestations c’est souvent dix à quinze ans après l’infection. Elle commence généralement par les pieds et les seins mais surtout au niveau des hydrocèles qu’on appelle en wolof « khoukhane ». Nous allons prendre en charge gratuitement les cas confirmés », explique-t-il.

Dr Ngayo Sy alerte que des cas sont de plus en plus notés chez les enfants de moins de dix ans : « j’ai dit que la phase d’incubation peut durer deux à dix ans et que donc les enfants qui naitront durant cette période sont donc exposés à ce risque. C’est pourquoi on rencontre de plus en plus des enfants de cinq, six et de sept ans infectés par ces parasites ».

Pour sa part, le directeur de l’hôpital régional de Sédhiou a expliqué que c’est un travail à la chaîne qui va se poursuivre jusqu’en fin janvier courant.

« Il y a eu au préalable des consultations au niveau des postes de santé et des centres de santé de la région et nous en avons eu 400 cas suspects. Nous faisons état presque de 115 cas confirmés et en cours de prise en charge.

Cette prise en charge est entièrement gratuite grâce au programme national du ministère et des partenaires que nous remercions grandement », a indiqué Ousmane Seck Dam.

Les patients déjà traités ont exprimé leur soulagement telle une délivrance : « franchement je me sens à l’aise maintenant et je n’ai rien déboursé. Je remercie l’Etat du Sénégal et l’ensemble de ses partenaires », témoigne Ansoumane Diatta, bénéficiaire des soins opératoires.

En raison de ses manifestations jugées très incommodantes, les techniciens de la santé recommandent de se rapprocher le plus tôt possible des structures de santé pour une prise en charge précoce et efficace.

sudquotidien

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