Le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) a apporté son soutien à Ibara Tv pour la formation des jeunes aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel dans la région de Sédhiou.
Le groupe Ibara Tv a lancé la deuxième phase d’Ibara Cine dans la commune chef-lieu du département de Goudomp. Cet atelier de formation au profit de 29 jeunes dans les métiers du cinéma, a démarré ce 26 septembre et pour 25 jours. A cette occasion, un Comité départemental de développement (Cdd) a réuni les autorités administratives, les bénéficiaires, les chefs de service et toutes les parties concernées à la Préfecture dudit département. Le groupe Ibara Tv est une entreprise créée en 2017 par Ibrahima Biaye.
L’entreprise a pour objectif la promotion du département de Goudomp à travers la communication, la lutte contre l’immigration, la pauvreté, la coupe abusive de bois, le chômage des jeunes et femmes, mais également le renforcement de capacités des jeunes. Le groupe a d’abord formé 29 jeunes dans l’écriture cinématographique et de scénario dans la 1ère phase du projet. Et pour la seconde phase, 29 jeunes seront formés en post-production. Aliou Diédhiou, directeur administratif d’Ibara Tv, déclare que l’objectif de ces ateliers est de permettre à ces jeunes d’être autonomes. «L’année prochaine, nous allons faire le résumé de ces deux phases.
Nous avons envie d’organiser un mini-festival pour permettre aux jeunes de venir présenter leurs productions. Une façon de les pousser à mieux capitaliser ce qu’ils ont appris, et devenir autonomes. Cependant, nous déplorons le comportement de nos élus locaux qui n’ont pas répondu à notre demande d’accompagnement. Nous avons demandé la salle de réunion à la mairie pour le Comité départemental de développement, mais l’équipe municipale a refusé. Nous ignorons les causes, mais nous trouvons ça anormal, car la culture fait partie des compétences transférées.»
Les bénéficiaires viennent des régions de Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Kédougou. Baba Mballo, l’un des bénéficiaires, trouve cette formation très utile et pense que cela va permettre de réduire le taux de chômage dans le département et faciliter la chaîne de production. Il a saisi l’occasion pour demander des outils de travail pour la pérennisation de cette de formation. L’adjoint au Préfet du département de Goudomp, Baba Wilane, a d’abord magnifié l’initiative du groupe Ibara Tv, avant de décliner les doléances de la localité. «Cette rencontre est un prétexte pour réfléchir et discuter sur les opportunités qui s’offrent dans les métiers du cinéma, au-delà, de l’audiovisuel dans le département de Goudomp.
L’autre aspect, c’est d’inviter les collectivités territoriales à s’impliquer dans la culture et plus particulièrement dans le cinéma. Nous avons constaté dans la salle, qu’il y a peu de maires qui étaient présents. Chose que nous déplorons, parce que, comme nous avons l’habitude de le dire, la culture est une compétence décentralisée aux collectivités territoriales. Il va falloir sensibiliser davantage les maires à s’impliquer, à accorder plus d’importance au domaine de la culture pour que vraiment les talents dont regorge le département, puissent bénéficier des avantages. Nous avons également plaidé pour que Goudomp dispose d’un centre culturel départemental.» Abdoul Aziz Cissé, secrétaire permanent du Fopica, partenaire qui a financé les deux phases de formation du groupe Ibara Tv, estime que l’industrie cinématographique peut offrir beaucoup d’emplois aux jeunes Sénégalais de manière générale.
«Dans le secteur culturel de manière générale, seul le sous-secteur cinématographique et audiovisuel a été codifié par l’Etat. Et près d’une centaine de métiers ont été codifiés et pour ces métiers-là, nous avons besoin de former des gens, des spécialistes pour qu’ils puissent construire une chaîne de valeur pour pouvoir développer un écosystème qui soit en mesure de développer l’industrie cinématographique et audiovisuelle sénégalaise.»
Lequotidien
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