Des centaines de « biens saisis et confisqués » par l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (ONRAC) seront mis aux enchères à partir du jeudi 8 mai 2025 dans l’enceinte de la Foire de Dakar (Cices), selon une annonce parue dans le quotidien ‘’L’Observateur’’ de ce 5 mai.
Les origines de ses objets ne sont pas précisées.
La liste des 142 objets à vendre aux plus offrants est large.
Elle comprend 26 véhicules dont certains de luxe, 7 motos, un cheptel de 16 moutons de race Ladoum, 1 cheval et 3 boeufs de race,.
Il y a également 81 téléphones portables, 2 tablettes et 4 ordinateurs dont les caractéristiques ne sont précisées dans l’annonce.
Ces éléments sont visibles sur le parking du palais de justice Lat-Dior de Dakar. Un navire à quai au niveau de la Marine nationale et dont les spécificités ne sont pas déclarées fait partie du lot.
Les produits de la vente seront versés dans les comptes du Trésor.
Même si l’ONRAC a l’habitude d’organiser des ventes aux enchères suite à des saisis de biens divers, cette opération-ci intervient au moment où le Pool judiciaire financier tourne à plein régime dans le cadre des investigations visant les irrégularités, malversations, détournements de deniers publics et autres abus de biens sociaux identifiés par la Cour des comptes dans la gestion des finances de l’Etat entre 2019 et 2024.
Notamment à travers le Programme de résilience économique et social (PRES) lancé en 2020 pour circonscrire les dégâts des Covid-19.
A cette occasion, de nombreux responsables et dignitaires de l’ancien régime font l’objet de poursuites, de même que des particuliers présents incriminés pour leurs rôles dans la chaine des abus soulevés par la Cour des comptes. Pour éviter la prison, certains ont accepté de transiger avec l’autorité judiciaire en versant des cautionnements de diverses natures.
Créé par une loi de juillet 2021, l’Office national de recouvrement des avoirs criminels est un établissement public à caractère administratif.
Il est placé sous une double tutelle : administrative avec le ministère de la Justice et financière avec le ministère des Finances et du Budget. Sa mission est de renforcer « l’efficacité de l’action publique par l’amélioration de la gestion des avoirs saisis ou confisqué dans le cadre d’une procédure pénale », mais aussi de rendre effective « la sanction pénalem notamment celle de la peine complémentaire de confiscation. »
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