Huawei Digital Power a organisé le vendredi 18 avril 2025, le «Senegal Industry Energy Transformation Summit». À travers ce sommet, le géant chinois de la tech entend positionner ses solutions photovoltaïques et de stockage comme catalyseurs de la mutation énergétique des industries sénégalaises.
À l’heure où les industries africaines font face à des coûts énergétiques croissants et à la pression environnementale, Huawei Digital Power, la branche énergie du groupe chinois, organisé l’édition 2025 de son Industry Energy Transformation Summit, tenue le 18 avril 2025.
Un rendez-vous stratégique qui a réuni plusieurs participants et partenaires — experts du secteur, chefs d’entreprises et décideurs politiques — autour d’une ambition commune : accompagner la transition énergétique des industries grâce à des technologies solaires intelligentes.
Le solaire, levier clé de l’autonomie énergétique
Avec une irradiation solaire annuelle estimée à 5,5 kWh/m²/jour au Sénégal, le potentiel du pays en matière d’énergie photovoltaïque est immense. Pourtant, selon plusieurs experts, moins de 5 % des industries sénégalaises exploitent actuellement le solaire en mode autoconsommation pour un développement durable et résilient .
Pour Ismael Adjovi, Président de EDIS Énergie, le défi est aussi culturel que technique.
« Il est crucial que les industriels s’approprient les solutions hybrides incluant stockage et production solaire. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies, certaines usines peuvent atteindre jusqu’à 95 % d’autonomie énergétique, notamment grâce aux batteries de stockage adaptées aux cycles de production 24h/24 », explique-t-il.
Un message renforcé par l’enjeu économique : la fameuse tarification K2, appliquée aux entreprises en heure de pointe, rend le kilowattheure jusqu’à 60 % plus cher qu’en période creuse. Or, avec des installations solaires bien dimensionnées, le retour sur investissement est estimé entre 5 et 8 ans, pour une durée de vie de 20 à 25 ans.
Des innovations pour un réseau plus résilient
C’est là que Huawei entre en scène. En combinant intelligence artificielle, capteurs IoT et systèmes de refroidissement hybrides, ses solutions garantissent une alimentation continue, sûre, et pilotable à distance.
Pour Huawei, le message est clair : il est essentiel de mobiliser l’écosystème — industriels, investisseurs, autorités — autour d’une vision commune : celle d’une industrialisation propre, connectée et compétitive. Les solutions proposées, grâce à leur conception optimisée, permettent de couvrir l’ensemble des charges électriques via le solaire et les batteries, sans dépendance directe au réseau.
Par ailleurs, Huawei collabore avec des partenaires internationaux pour promouvoir la neutralité carbone.
Huawei Digital Power travaille sur les systèmes d’énergie renouvelable, l’amélioration de l’expérience des consommateurs en matière de recharge et de chargement des véhicules électriques, ainsi que sur la construction de centres de données et de réseaux de communication écologiques. L’entreprise collabore également avec des partenaires internationaux pour promouvoir la neutralité carbone.
« L’adaptabilité de nos produits est au cœur de notre stratégie.
Nous voulons offrir aux industriels des systèmes modulables, sûrs et faciles à déployer, même dans les zones à faible connectivité », soutient Boubacar Thiaw, Directeur général d’Africa Trade and Investment Corporation (ATIC), partenaire historique de Huawei dans la région.
La société chinoise se positionne ainsi sur plusieurs segments critiques : Smart PV (photovoltaïque intelligent), Smart Charging Network (réseaux de recharge intelligents), ou encore Data Center Facility, avec pour objectif de bâtir un écosystème énergétique intelligent et intégré.
En Afrique, où près de 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité (selon l’AIE, 2024), Huawei ambitionne d’être un acteur clé de l’électrification verte. Déjà présente dans 170 pays, avec 12 centres R&D et plus de 2 100 brevets dans l’énergie, la firme veut aussi contribuer à la mise en œuvre du Pacte National pour l’Énergie du Sénégal.
Ce pacte, rappelons-le, prévoit une part de 30 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique national d’ici 2030, contre environ 22 % actuellement.
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