Au Sénégal, l’activité économique s’est ressentie de l’impact des diverses crises géopolitiques, notamment le conflit russo-ukrainien et l’embargo sur le Mali, du renchérissement des produits alimentaires et énergétiques ainsi que du resserrement des conditions financières internationales, à la suite de la normalisation des principales politiques monétaires.

Selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), la croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel est ainsi estimée à 4,2% en 2022 contre 6,5% un an plus tôt, soit une baisse de 2,3 points de pourcentage.

La Bceao indique, dans un document intitulé ‘’Balance des paiements et position extérieure globale du Sénégal pour l’année 2022’’, que ce ralentissement est le reflet de l’évolution de l’activité économique dans les secteurs secondaire (+1,1%) et primaire (-1,4%), légèrement contrebalancée par le dynamisme de l’activité tertiaire (+6,7%).

Dans ce contexte, la Bceao note que les comptes extérieurs du Sénégal ont été marqués par une détérioration du déficit du compte des transactions courantes, représentant 20,0% du Pib contre 12,0% en 2021), en raison de la dégradation de la balance commerciale de 6,5 point de pourcentage du Pib, imputable notamment à l’impact des chocs exogènes sur l’économie sénégalaise et à la dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar américain estimée à 10,9%.

Les capitaux non monétaires mobilisés estimés à 3.264,4 milliards de francs Cfa contre 1.860,9 milliards de francs Cfa ont permis de couvrir la quasi-totalité du besoin de financement, le solde global de la balance des paiements ayant enregistré un déficit de 62,2 milliards en 2022 contre un excédent de 144,5 milliards un an plus tôt.

jecos

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