Il y a eu de nouvelles manifestations à Dakar ce vendredi 09 après-midi à la Place de la Nation, mais aussi dans la presque totalité des quartiers de Dakar. Ce, à l’appel de la société civile et une coalition de partis politiques très remontés contre la décision de Macky Sall de reporter la présidentielle du 25 Février au 15 Décembre 2024. Il s’agit là du début d’une série de contestations contre le Régime de Dakar.

Selon des confrères contactés sur le théâtre des manifestations dont les propos ont été confirmés par les images de Pressafrik Tv, des heurts ont éclaté dans l’après-midi du vendredi entre des forces de l’ordre et des groupes de jeunes cherchant à se rassembler près de la Place de la Nation à Dakar, à quelques kilomètres du Centre-ville.

La presse locale signale également la mort d’un étudiant de l’Université Gaston Berge de Saint-Louis qui aurait succombé à ses blessures après avoir reçu une balle réelle.

Peu avant 16 heures, les bombes lacrymogènes tirées par les forces de l’ordre ont commencé à pleuvoir. Toute chose qui montre le degré de la tension. Nos sources établies dans la capitale sénégalaise ajoutent que les manifestants ont été non seulement gazés sans oublier des journalistes femmes brutalisés sans management.

D’autres ont été interpellés dans une ambiance très tendue ponctuée de tirs de grenades lacrymogènes.

Un nouveau collectif de groupes citoyens, de religieux et d’organisations professionnelles a demandé aux fidèles de se rendre à la grande prière musulmane hebdomadaire en tout début d’après-midi vêtus de blanc et des couleurs nationales. Des messages ont commencé à circuler largement sur les réseaux sociaux appelant, par ailleurs, les Dakarois à manifester à partir de 15 heures sur la vaste place de la Nation.

Par ailleurs, dans la matinée, les professeurs ont donné le ton avec des débrayages dans les écoles. Au lycée Blaise Diagne de Dakar, des centaines d’étudiants ont quitté leurs cours à 10 heures.

Le président sénégalais a exprimé sa volonté d’engager un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation. Il a demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser son intention de pacifier l’espace public, selon un communiqué publié dans la soirée du jeudi 8 Février 2024.

Cette journée devrait donner une mesure de la force de la contestation contre la décision, sans précédent depuis l’indépendance en 1960, de repousser la présidentielle de 10 mois. Les autorités n’ont fourni publiquement aucune indication de la réponse prévue au rassemblement annoncé place de la Nation.

Le collectif Aar Sunu Election (Protégeons notre élection, en wolof) demande aux chrétiens de s’habiller en blanc à la prière du dimanche et prévoit une manifestation mardi prochain. Les échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants se sont poursuivies juste au-delà 19 heures.

voa

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