Le Président du Grand Parti d’El Hadji Malick Gackou a fait face à la presse, ce dimanche pour se prononcer sur l’actualité du pays. L’ancien ministre de Macky Sall passé dans l’opposition, candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024, a évoqué en premier lieu la question liée à la nationalité sénégalaise et au quitus fiscal, avant d’aborder la décision rendue par le Conseil constitutionnel et la poursuite du processus électoral.
Sur ce, il a proposé la tenue de l’élection pour le 3 mars 2024, avec la proclamation provisoire des résultats le 8 mars.
« (…). La question de la nationalité sénégalaise des candidats continue de faire l’objet de controverse.
C’est la raison, pour laquelle j’invitais le Conseil constitutionnel dans le souci d’un traitement équitable de tous les candidats à veiller au respect strict de l’article 28 de la constitution qui a été le motif invoqué pour l’invalidation de la candidature de Karim Wade et l’article 120 du code électoral notamment dans ces aspects de conformité de différents candidats à la fiscalité de notre pays.
Après avoir soutenu et répété, que je suis parfaitement en règle avec les dispositions prévues par la constitution, je réaffirme solennellement après avoir eu des échos sur m’a supposé nationalité polonaise, que je suis de nationalité exclusivement sénégalaise.
Aussi, j’ai brandi mon quitus fiscal pour prouver urbi et orbi que je suis en règle avec la fiscalité de mon pays », a martelé le président du Grand Parti.
Par ailleurs, Malick Gackou invite tous les candidats à procéder de la sorte pour faire la lumière sur leur nationalité et leur rapport avec la fiscalité qui constitue des éléments sur lesquels le Conseil constitutionnel doit statuer encore une fois puisse s’appuyer « pour nous éviter un président illégal, voire illégitime ».
« En effet, nous estimons que la présidence de la République est une affaire hautement sérieuse qui ne saurait tolérer toute pratique délictuelle.
Et tout candidat qui aspire à diriger notre pays, doit impérativement se conformer aux lois et aux règlements en vigueur. Nous ne saurions admettre que des candidats comme Karim Méissa Wade et Rose Wardini soient exclus de la course au moment où d’autres candidats sur la liste définitive ne sont peut-être pas exempte de reproches.
Dans la même veine, l’affaire de corruption des deux membres du Conseil constitutionnel doit être tirée au clair, pour permettre aux juges constitutionnels d’être à l’aise dans l’exercice de leur mission constitutionnelle », a-t-il dit.
En ce qui concerne le Conseil constitutionnel dans sa décision n°1 C 2024. Malick Gackou rappelle que : « Le Conseil constitutionnel a rejeté le décret n°2024-106 du 08 février 2024 abrogeant le décret 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électorale.
Et la loi n°04-2024 adopté par l’Assemblée nationale en sa séance du 5 février 2024. Je félicite le Conseil constitutionnel qui en rendant cette décision a permis à notre pays de garder sa trajectoire de pays démocratique et d’Etat de droit respectant ainsi le principe de la séparation des pouvoirs ».
Sur la poursuite du processus électoral, le patron du Grand Parti propose : « Je m’inscris en droite ligne de la perspective indiquée par le Conseil constitutionnel et exhorte le Président Macky Sall à prendre toutes les mesures idoines pour la matérialisation de cette décision du Conseil constitutionnel dans les meilleurs délais.
Sur cet aspect, je propose que l’élection se tienne le 3 mars 2024, avec la proclamation provisoire des résultats le 8 mars, une période contentieuse de 72 heures jusqu’au 11 mars et l’examen des recours 5 jours et proclamation officielle des résultats officiels le 17 mars.
S’il y a un second tour, il intervient le 2e dimanche suivant le prononcé de la décision du Conseil constitutionnel.
Ce qui pourrait être le 31 mars 2024. Pour se faire la campagne électorale doit être ramenée à 10 jours au lieu de 21 jours ».
pressafrik