Après avoir été déléguée par le Collectif des familles des détenus politiques, Sokhna Ndèye Diop Diaratoulakh, plus connue sous le nom de Ya Seyda, a pris langue avec Source A.
La mère de Lamine Ndao, ex-détenu politique, intervient sur la polémique autour des nouvelles mesures liées à l’assistance des anciens détenus et autres victimes des dernières violences politiques.
Selon Ya Seyda, leurs « enfants s’étaient battus pour un projet, mais pas pour… 500 000 F CFA », comme l’a rapporté Source A.
Déçue par le nouveau gouvernement au sujet de l’assistance annoncée par la ministre Maimouna Dièye à l’endroit des ex-détenus politiques et autres victimes des dernières violences préélectorales, Sokhna Ndèye Diop Diaratoulakh, dite Ya Seyda, est la maman de l’ex-détenu politique Lamine Ndao, fils de l’ex-procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, Alioune Badara Ndao, devenu député de Pastef.
Ya Seyda est membre fondatrice du Collectif des familles des détenus politiques, dont la présidente est Ndeye Maguette Thiam, comme l’indique Source A.
Sokhna Ndèye Diop, dite Ya Seyda, l’épouse du député de Pastef Alioune Ndao, sur l’assistance annoncée aux ex-détenus politiques et autres victimes : « En tant que parents des détenus politiques, nous demeurons convaincus que nos enfants se sont sacrifiés pour leur pays, mais pas pour de l’argent », comme l’a affirmé Source A.
Ya Seyda a bel et bien précisé qu’elle a été mandatée pour parler au nom du Collectif des familles des détenus politiques et au nom de leurs enfants, au sujet de leur colère contre le Gouvernement du Sénégal dans la foulée de la publication des mesures prises à l’endroit des victimes des dernières violences politiques.
D’emblée, Ya Seyda nous dira : « Les responsables de Pastef, qui sont aujourd’hui à la tête de ce pays, étaient venus nous voir avant le vote de la loi d’amnistie pour nous demander notre avis sur ladite loi. Nous leur avions répondu que nos enfants ne sont pas moins dignes qu’Ousmane Sonko, pour qui ils se battaient, avant de leur donner carte blanche pour décider entièrement à ce sujet.
Ils nous ont demandé si nous voulions le vote de cette loi ou non.
Nous avions ajouté qu’Ousmane Sonko a fait ses études au Sénégal avant de se réaliser ici. Il n’est pas plus digne que nos enfants avec qui il partage les mêmes valeurs.
Car à un moment de cette histoire, nos enfants ont épousé ses idées, les ont intériorisées, avant de descendre sur le terrain et combattre pour lui. D’ailleurs, en tant que parents, si nous avions leur âge, nous descendrions sur le terrain aussi », comme l’a rapporté Source A.
Elle revient à la charge : « S’ils s’étaient battus, c’était pour non seulement permettre à ces autorités d’arriver au pouvoir, mais surtout pour qu’elles déclinent une vision claire à même de permettre aux jeunes de se réaliser, d’être utiles à eux-mêmes et à leurs parents, mais pas pour 500 000 F CFA ! » Cette déclaration a également été rapportée par Source A.
Se voulant plus explicite dans sa logique, Sokhna Ndèye Diop Diaratoulakh d’embrayer en ces termes : « En tant que parents des détenus politiques, nous demeurons convaincus que nos enfants se sont sacrifiés pour leur pays, mais pas pour de l’argent. Sur le principe, nous étions en phase avec eux dans cet idéal de changement et d’amélioration de nos conditions de vie en tant que Sénégalais.
S’ils s’étaient battus pour cela, c’était pour, certes, permettre à ces autorités d’arriver au pouvoir, mais surtout pour qu’elles déclinent une vision claire à même de permettre aux jeunes de se réaliser, d’être utiles à eux-mêmes et à leurs parents, mais pas pour 500 000 F CFA ! » Source A a repris cette déclaration de Ya Seyda.
« C’est un projet que le Parti Pastef a vendu à nos enfants. Ils se sont battus pour ce projet.
Certains l’ont payé de leur vie, d’autres ont perdu une jambe ou un bras, et d’autres encore ont été emprisonnés », a insisté Ya Seyda. Cette affirmation a également été confirmée par Source A.
Ce n’est pas tout. Ya Seyda insiste : « Nos enfants se sont sacrifiés pour leur avenir et celui de leurs enfants. Ce sacrifice n’a pas de prix. Et surtout pas pour 500 000 F CFA ! C’est un projet que le Parti Pastef a vendu à nos enfants. Ils se sont battus pour ce projet. Certains l’ont payé de leur vie, d’autres ont perdu une jambe ou un bras, et d’autres encore ont été emprisonnés.
Si toute cette histoire est désormais derrière nous, ils attendent la mise en œuvre de ce projet, pour se réaliser, servir leur pays et leur communauté.
Ils attendent l’exécution de ce projet pour vivre heureux et épanouis aux côtés de leurs familles. Quand d’autres avaient décidé de quitter le pays, eux, sont restés pour combattre pour ce projet. C’était pour que, si Pastef arrive au pouvoir, le Parti leur trouve une alternative », a ajouté Ya Seyda. Source A a rapporté ses propos.
« Ils attendent l’exécution de ce projet pour vivre heureux et épanouis aux côtés de leurs familles.
Quand d’autres avaient décidé de quitter le pays, eux, sont restés pour combattre pour ce projet. C’était pour que, si Pastef arrive au pouvoir, le Parti leur trouve une alternative », a répété Ya Seyda dans ses propos rapportés par Source A.
D’ailleurs, si les anciens détenus avaient prévu de tenir une conférence de presse hier, avant de surseoir à ce rendez-vous avec la presse, notre interlocutrice croit savoir qu’ils ont été dissuadés par certaines autorités de ce pays. Toutefois, elle ajoutera : « Nous partageons tous le même sentiment et avons la même appréciation de ces mesures.
C’est notre point de vue à tous en tant que Collectif des familles des détenus politiques. »
A en croire Ya Seyda, le Collectif n’exclut pas de tenir une conférence de presse la semaine prochaine pour revenir sur le sujet, comme le précise Source A.
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