Ousmane Sonko ne peut pas se départir de ses habitudes d’opposants. Le leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) ne rate jamais l’occasion de briller.

A chaque fois qu’il parle, il trouve le moyen de se créer des problèmes. Heureusement, il a un ange gardien qui veille sur lui. Le Président Bassirou Diomaye Faye trouve toujours la bonne formule pour sortir son premier ministre des mauvaises passes.

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Entre Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, c’est deux faces différentes d’une même pièce.

Voilà deux leaders politiques qui ont cheminé ensemble depuis leur début. Mais leurs démarches sont diamétralement opposées. Le leader du parti Pastef a toujours été «l’élément perturbateur».

Bête noire de l’ancien régime, l’actuel premier ministre a toujours opté pour la confrontation.

Ces prises de position et son langage atypique lui ont ont fait de lui un opposanrt radical. Il a usé de tous les moyens pour être le remplaçant de Macky Sall. Malheureusement pour lui, c’est son numéro deux qui le sera.

Arrivé au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye fera de Ousmane Sonko son premier ministre.

Mais ce dernier ne change pas pour autant ses habitudes. Il est à la fois le chef du gouvernement et l’opposant. A chaque fois que Sonko prend la parole, c’est le Sénégal qui tremble.

Lors de sa première sortie au Grand Théâtre, il s’en est pris aux médias accusés de « ne pas payer leurs dettes fiscales », aux magistrats supposément « corrompus », les « auteurs de malversations financières » qui « ne seront pas pardonnés » et « la nouvelle opposition ».

Loin de s’en arrêter là, Ousmane Sonko continue de jouer à l’opposant. Toutes ses prises de parole sont loin d’être dignes d’un véritable homme d’État.

Depuis sa nomination, il peine à faire sa Déclaration de Politique Générale (DPG). Et joue à cache-cache avec les députés de l’Assemblée. D’ailleurs, Abdou Mbow, le président du groupe parlementaire à l’Assemblée, avait introduit une motion de censure contre le nouveau gouvernement.

Répondant aux députés de Macky Sall, Sonko a encore joué à l’enfant terrible.

« Je peux vous assurer qu’il n’y aura pas de motion de censure. D’ici le 12 septembre prochain, ces gens-là auront autre chose à faire que d’être députés à l’Assemblée nationale », avait-il affirmé en qualifiant ses adversaires au parlement de « politiciens complètement dépassés par les événements, appuyés par leur presse ».

Ousmane Sonko à l’Assemblée

Continuant son discours, Sonko s’est précipité pour annoncer la campagne de reddition des comptes, soulignant que la traque des responsables impliqués dans des malversations débutera cette semaine. « Les gens ne peuvent pas se permettre n’importe quoi à coût de milliards sur le foncier, sur le foncier bâti, sur le marché public, les marchés classés secret défense, sur les concessions et j’en passe », a-t-il déclaré.

Pour beaucoup d’observateurs de la scène politique, le leader de Pastef peine à se débarrasser de ses habitudes d’opposants. Tout le contraire de Diomaye qui agit en président de la République.

À chaque fois que Sonko joue au coude à coude, le Président Diomaye le sort de l’impasse.

Quand il a fallu mettre à jour le règlement intérieur de l’Assemblée, c’est le chef de l’Etat qui a trouvé la bonne formule. Sonko menaçait de faire sa DPG devant une assemblée populaire.

Pour rester un légaliste, Diomaye avait échangé avec le président de l’Assemblée nationale. Ce qui précipitera les changements à l’hémicycle. Ironie du sort, le premier ministre n’a toujours pas mis les pieds à l’Assemblée.

Il continue de jouer sur le temps et sur les nerfs des députés.

L’Assemblée répond à la demande du président Diomaye

Le président Diomaye est encore intervenu dans le bras de fer entre Ousmane Sonko et les députés.

Après avoir reçu la lettre signée par le président de la République notifiant la date de la tenue de la déclaration de politique générale du Premier ministre le 13 septembre 2024, Amadou Mame Diop, le président de l’Assemblée nationale, a dit prendre acte de cette décision qui, selon lui, s’inscrit «en droite ligne de la tradition républicaine».

La où le premier ministre jouait les muscles, le Président de la République a entrepris la diplomatie pour décanter la situation.

Même si cette demande du président peut être un piège politique pour les députés de la majorité, il reste une solution républicaine.

Ousmane Sonko devrait apprendre de Diomaye s’il veut mener à bien le projet. Le «Gatsa Gatsa» n’a jamais donné les résultats attendus. Alors, le locataire de la Primature ferait mieux d’abandonner cette voie

xibaaru

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