Ousmane Sonko a réussi à se faire un nom. Le leader du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) bouscule tous les codes. Il est même vu par certains comme le leader le plus influent de ces dernières années. Ayant opté pour la rue, il s’est hissé tout au sommet.

Et l’actuel premier ministre n’est pas venu les mains vides. Il est le «Messie» pour les patriotes qui a réussi à faire élire deux présidents en moins d’un an.

Personnage controversé, Sonko dirige tout seul le navire de Pastef.

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Le jeune président de l’Assemblée nationale

Ce lundi, tous les yeux étaient rivés à l’Assemblée nationale.

Les députés de la quinzième législature faisaient leur grand saut. C’était l’occasion pour les nouveaux parlementaires de choisir celui qui sera au perchoir. Et El Malick Ndiaye a été choisi par son parti Pastef.

Il a remporté le vote par 134 voix contre 22 voix sur 163 votants.

7 abstentions ont été notées. Le désormais ex-ministre des infrastructures et des transports terrestres et aériens a présenté sa démission conformément à l’article 109 du règlement intérieur de l’hémicycle.

Si El Malick Ndiaye a réussi à se hisser au perchoir, il le doit à son mentor politique.

Ousmane Sonko s’est retiré au profit du désormais ancien ministre. «Je reste à la Primature (le poste de Premier ministre). J’étais venu déposer ma lettre de démission en tant que député», a-t-il déclaré ce lundi. «Nous avons entamé un travail à la Primature. Le président a besoin de moi à ses côtés.

On continue ce travail», a expliqué le chef du gouvernement. Une annonce qui a mis fin à toutes les spéculations. Beaucoup pensaient que Sonko serait la deuxième personnalité de l’Etat.

Mais il a préféré céder son siège.

Ce qui a facilité l’ascension de son poulain devenu le plus jeune président de l’Assemblée. Sonko a brouillé tous les signaux jusqu’à la dernière minute. Avec l’élection de El Malick Ndiaye, l’actuel premier ministre confirme qu’il est le faiseur de roi au sein du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF).

Avec la démission de l’ancien ministre des transports, le premier ministre va réaménager son gouvernement. Tout en se maintenant au poste de PM.

Le président de la République
Pour sécuriser le PROJET, Sonko a placé ses hommes de confiance aux postes stratégiques.
El Malick Ndiaye à l’Assemblée. Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République. C’est grâce au leader de Pastef que son numéro 2 est devenu le cinquième président de la République. Envoyé en prison et sa candidature bloquée, l’ancien maire de Ziguinchor a fait en sorte de préserver Diomaye.
Qui est passé entre les mailles du filet. Personne ne s’attendait à son élection.

Mais Ousmane Sonko semblait avoir anticipé sur les événements. Grâce à des vidéos préenregistrées, il a indiqué la voie à ses partisans. Ces derniers ont réussi à convaincre les ultras de Pastef.

La libération du leader de Pastef, en pleine campagne pour l’élection présidentielle du 25 mars 2024, a propulsé son candidat.

Sonko a fait une campagne exceptionnelle en un laps de temps. Au moment où Macky Sall refusait de mouiller le maillot pour son candidat, Sonko a tout donné pour la victoire de Diomaye.

Sonko entourés de «ses» 2 présidents

D’ailleurs, c’est cette stratégie de Sonko qui fait dire aux patriotes qu’il a fait élire le président de la République.

Sonko ne pouvait pas se permettre d’échouer dans ses calculs. Raison pour laquelle il a usé de tous les moyens pour faire de Diomaye le Président de la République. Pour maintenir le cercle stratégique fermé, il a fait de El Malick Ndiaye le plus jeune président de l’Assemblée nationale.

Malgré son passé politique de guerrier, Sonko garde une avance sur ses adversaires politiques. Il faut être un grand stratège pour pouvoir réussir ce parfait coup de poker.

Le parti Pastef tient son «joker» politique. Ousmane Sonko détourne tous les pièges. Le leader du parti au pouvoir tire les ficelles à sa manière. Simple premier ministre, il est au cœur de la République.

L’ancien leader de l’opposition radicale chamboule les habitudes.

À ce rythme, le patriote en chef va causer beaucoup des problèmes aux partis d’opposition. Tout leader qui ne sera pas capable de suivre le rythme des «Pastéfiens» est voué à disparaître !

xibaaru

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