Ousmane Sonko a réussi à se distinguer ces dernières années. Voilà un leader qui a su se faire une place dans l’histoire politique sénégalaise. Avec le parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), il a réussi à chasser la puissante machine politique de Benno Bokk Yakaar.

Sa candidature n’ayant pas été validée, il a réussi à placer un de ses hommes à la tête de l’État.

Désormais, l’actuel premier ministre voit ses pouvoirs s’agrandir de jour en jour. Nombreux sont les sénégalais qui se posent des questions sur le rôle qu’il joue.

Le PM jouirait-il d’une même protection que le président de la République avec le fameux article 80 qui a envoyé en prison de nombreuses personnes ces dernières années ?

Aussi longtemps que l’on se souvienne, personne n’a souvenance que le dernier délit visé ne soit reproché à quelqu’un.

Sans le dire, le procureur fait allusion au Premier ministre qui aurait été la cible des posts des deux personnes actives sur les réseaux sociaux. Les nouvelles autorités semblent vouloir faire la police sur la toile où s’est tissé le mal ces dernières années.

A ce rythme, beaucoup ne vont plus émettre de critiques sur le nouveau régime.

Car ils auront une épée de Damoclès sur leur tête. Et pourtant les sénégalais croyaient en avoir terminé avec de telles pratiques depuis la chute de Macky Sall. Sous l’ancien président de la République de nombreux jeunes ont été envoyés en prison pour un délit d’opinion. Ce qui a poussé les sénégalais à voter massivement contre le pouvoir sortant.

Alors si les nouvelles autorités s’aventurent sur ce chantier dangereux, elles risquent d’en payer le prix fort.

En tout cas, la dualité au sommet n’est plus un secret de polichinelle. Les pouvoirs du premier ministre se renforcent de jour en jour. Des sénégalaises se posent même la question à savoir si le patron de la primature ne veut pas se substituer au président légalement élu.

Ce qui est sûr, c’est que Ousmane Sonko pose des actes qui ne rassure pas certains.

Il veut avoir un certain regard sur tout. L’ancien maire de Ziguinchor s’est même immiscé dans les relations diplomatiques du Sénégal. Non seulement il a prévu une tournée dans les pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel).

Mais aussi il reçoit des ambassadeurs accrédités au Sénégal.

sonko

En effet, le Premier ministre a reçu en audience les ambassadeurs au Sénégal de la Chine, des États-Unis d’Amérique, de la France et du Maroc, mardi dernier.

Selon la Primature, Ousmane Sonko aurait discuté avec eux des «perspectives de coopération» entre ces pays et le Sénégal. Mais le journaliste Madiambal Diagne semble avoir un autre regard sur ces rendez-vous.

«L’audience que le PM Sonko a accordée à Mme Fages a été une séance de mise au point.
L’ambassadrice de France n’a pas voulu laisser s’installer l’idée que les entreprises françaises ne paieraient pas d’impôts au Sénégal. ‘Elles paient plus de 20% des recettes fiscales du pays ». Le PM l’aurait admis et a indiqué que l’information n’aurait pas de prise sur l’opinion publique croit savoir le journaliste.

La question à se poser est de savoir sur quelle base Ousmane Sonko est-il devenu l’interlocuteur «privilégié» des diplomates accrédités au Sénégal ?

Le premier ministre ne le sait sûrement pas mais ses actions occultent celles du président.

Selon nos sources, le Premier ministre contrôlerait les renseignements généraux du pays qui lui rendent compte. Et cette même source de préciser que le Premier présidenrait même le Conseil National de Sécurité (CNS) qui se tient tous les lundis au Palais.

Le CNS se tiendrait désormais dans les locaux de la primature selon notre source.

Si cette information est avérée, ce serait une première depuis le 04 avril 1960, jour de l’Indépendance. Sonko setrait plus puissant que Mamadou Dia qui était premier Président du Conseil au sortir de l’Indépendance.

Actuellement nous constatons que le Premier Ministre, Ousmane Sonko, détient à la fois le pouvoir politique (en tant que chef de parti) et le pouvoir administratif (en tant que chef de gouvernement).

Ainsi, il détient le champ médiatique.

Les activités du PM sont plus relayées par la presse que celles du président élu. C’est vrai que les deux hommes se sont battus contre le régime de Macky Sall. Mais il ne faudrait pas que la nouvelle équipe, qui veut dans la rupture, fragilise notre Président, la clef de voûte de toutes les institutions.

Ce qui serait une très mauvaise publicité pour une nation aussi grande que le Sénégal.

Ousmane Sonko (gauche) et Bassirou Diomaye Faye (droite)

La primature est complètement en train de noyer la présidence.

Les nouvelles autorités doivent accorder leur violon pour éviter aux sénégalais de se croire dans un Etat avec deux dirigeants. Et pour cela, c’est à Ousmane Sonko d’aider Bassirou Diomaye Faye.

Tout ce que doit faire le président du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), c’est de laisser le chef de l’Etat remplir pleinement son rôle. Ainsi, il sera en mesure de matérialiser le fameux projet des patriotes.

Xibaaru

Part.
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