Sorti de sa retraite, l’ancien ministre de la Communication et de l’économie numérique s’est invité dans le bras de fer entre les patrons de presse et leur tutelle. Dans un communiqué, Moussa Bocar Thiam demande aux nouvelles autorités d’arrêter de stigmatiser la presse sénégalaise et de respecter les engagements de l’Etat. «Il n’y a rien d’alarmant qu’une entreprise de presse ait des dettes fiscales», assure l’ancien ministre, avant de dévoiler ses propres chiffres.
Selon Me Thiam, en 2023, la dette fiscale de la presse publique et privée était de 10 337 595 510 de francs Cfa en droits simples et 2 900 000 F Cfa de pénalités. Il rappelle que «50% de cette dette fiscale sont dus par les chefs des entreprises publiques qui ne subissent aucune pression de l’Administration, donc pourquoi s’acharner sur les entreprises de presse privée ?»
En outre, l’ancien ministre, qui s’adresse directement à son successeur mais aussi pour défendre ses actions, s’insurge contre la révélation de ces 800 millions qui ne seraient pas allés à des médias.
«Dire que sur 1 milliard 900 millions F Cfa, les 800 millions F Cfa ont servi à d’autres structures qui ne sont pas des entreprises de presse, relève de la volonté de faire naître une suspicion de détournement de deniers publics», proteste Me Thiam.
«Si la stigmatisation est le projet, l’Etat doit publier la liste des bénéficiaires du Fonds de solidarité aux artistes, du fonds dédié à la microfinance, du Fonds de solidarité nationale, du fonds politique de la présidence de la République, etc.», recommande-t-il.
lequotidien
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