On utilise souvent les termes « stress » et « anxiété » pour des situations similaires. Pourtant, des différences existent, et si l’anxiété persiste, on parle alors de trouble anxieux, un ensemble de maladies psychiques fréquentes, pour lesquelles plusieurs traitements existent. Sciences et Avenir vous donne les clefs pour mieux comprendre les états qui peuvent vous perturber.
Les troubles anxieux touchent deux fois plus de femmes que d’hommes. Les chercheurs estiment qu’ils affectent entre 15 et 20% des individus à un moment ou un autre au cours de leur vie.
Faire la différence entre le stress, l’angoisse et le trouble anxieux
Face à un examen ou un entretien d’embauche, on éprouve une peur passagère, une réaction de stress normale face à une situation inquiétante. D’autre part, on peut définir l’anxiété, souvent appelée « angoisse », comme « une réaction excessive mais passagère à une situation ressentie comme une menace. Elle est vécue comme une appréhension douloureuse à un danger qu’il soit précis ou mal identifié », peut-on lire sur le site Ameli.
C’est l’intensité qui permet de différencier le stress de l’anxiété ou de l’angoisse.
Quand cette dernière se répète, qu’elle s’installe dans la durée ou qu’elle survient sans lien avec un réel danger, on parle alors de « troubles anxieux ». lls s’expriment différemment en fonction des personnes, et sont classés en plusieurs maladies.
L’anxiété généralisée et le trouble panique
On associe l’anxiété généralisée, ou trouble anxieux généralisé, à un état d’inquiétude constant et difficilement contrôlable, concernant des thèmes différents (travail, argent, santé …). « La personne est en état d’anxiété et de craintes quasi permanent et ses inquiétudes sont disproportionnées par rapport à la réalité des risques. Elle est en état de vigilance extrême vis-à-vis de son entourage et de son environnement », indique l’Assurance maladie.
Elle peut s’accompagner d’autres symptômes physiques : maux de tête, douleurs musculaires, fatigue, insomnies…
Le trouble panique, quant à lui, s’inscrit davantage dans la répétition d’attaques de panique ainsi que la peur de leur survenue. En effet, il se caractérise par la crainte par anticipation, d’une nouvelle attaque de panique. « Autrement dit, la ‘peur d’avoir peur’ », simplifie Ameli.
Les phobies et les TOC
Les phobies font aussi partie des troubles anxieux. On distingue la phobie sociale, l’anxiété liée au regard d’autrui et aux rapports sociaux, des phobies spécifiques, telles que la bélénophobie (la peur des aiguilles) ou la claustrophobie (la peur d’être enfermé). Il est possible de traiter ces troubles grâce à des thérapies cognitivo-comportementales.
Elles permettent, à travers une série d’étapes, de changer son interprétation des situations anxiogènes.
Et aident le patient à mieux gérer et prévenir ses angoisses grâce à des exercices de respiration par exemple. Elles peuvent aussi utiliser « des techniques comportementales avec une exposition graduelle aux situations redoutées entraînant progressivement une désensibilisation, un déconditionnement de la peur.
L’exposition peut se faire en milieu réel, seul ou avec le thérapeute ou, si l’appréhension est trop forte, d’abord en imagination de façon très progressive », décrit le site de l’Assurance Maladie.
Le trouble anxieux peut également se manifester par des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Une combinaison d’obsessions et de compulsions, au lourd retentissement sur le comportement au quotidien. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Elles sont souvent liées à des thèmes précis :
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_saleté
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_sacrilège
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_sexualité
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_désordre
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_peur d’être responsable de catastrophes
La personne se sent alors forcée de répéter certaines actions pour chasser l’obsession et s’apaiser tels que le lavage des mains, des vérifications, un rangement suivant des règles précises, un comptage ou encore la répétition silencieuse de certains mots.
Le stress post-traumatique
Cet état anxieux fait suite à un évènement traumatique, durant lequel la personne a couru un grave danger.
Il peut durer plusieurs mois et se traduit par différents symptômes, comme le rappelle Ameli :
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_des reviviscences (l’évènement traumatisant est sans cesse revécu) et des cauchemars
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_des conduites d’évitement des lieux, des personnes, des paroles… évoquant le traumatisme
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_des conduites perturbées comme une hypervigilance à la menace, des réactions de sursaut exagérées, une impossibilité à se concentrer, des insomnies
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_une souffrance ou une altération du fonctionnement social, professionnel…
Existe-t-il des traitements du trouble anxieux ?
Face à ces troubles, plusieurs solutions existent. Outre les thérapies cognitivo-comportementales, particulièrement efficaces sur les phobies et les TOC, une psychothérapie est recommandée. Et ce, quel que soit le trouble anxieux. « Elle agit sur des comportements qui peuvent favoriser l’apparition ou la persistance de l’anxiété », ajoute l’Assurance Maladie.
Parfois, elle est associée à un traitement médicamenteux : antidépresseurs ou anxiolytiques.
Souvent les premiers sont à prendre même après la disparition des symptômes. Quant aux anxiolytiques, ils agissent rapidement, et peuvent être utilisés comme complément à un traitement de fond. Toutefois, ils présentent de nombreux effets indésirables, tels que la somnolence diurne, l’altération de la mémoire, la dépendance et des perturbations du comportement en cas de prise d’alcool associée.
Trouver de l’aide aux centres médico-psychologiques
Les centres médico-psychologiques (CMP) regroupent différents professionnels au sein d’un même établissement public : infirmières, psychologues, psychiatres, assistantes sociales… Ils permettent de bénéficier d’un accompagnement global et remboursé par l’Assurance Maladie. “Ils fonctionnent par zone géographique et il en existe plusieurs par département,” précise le site Ameli.
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