Le candidat à la présidentielle de 2024, Thierno Alassane Sall, a pris la parole sur une décision controversée attribuée au gouvernement concernant l’affectation du Général Souleymane Kandé en Inde. Une supposée nomination, qui a suscité un émoi certain, a conduit Sall à sortir prématurément de sa période d’observation politique pour exprimer ses préoccupations quant à la direction prise par le nouveau régime.
Dans une note publiée sur son compte X, TAS a souligné le caractère préoccupant de cette affectation, pointant du doigt une possible « rupture avec les traditions républicaines ».
Il a noté que bien que le chef suprême des Armées ait le pouvoir discrétionnaire d’affecter les officiers supérieurs, « cela ne devrait pas se faire au détriment du mérite et de la cohérence dans l’emploi des hommes. »
Sall a exprimé des inquiétudes quant à l’extension des limogeages politiques aux forces de défense et de sécurité, soulignant que cela pourrait créer un dangereux précédent pour une armée traditionnellement républicaine.
Il a averti contre l’idée que des lignes de fracture basées sur des allégeances politiques supposées pourraient diviser les forces de défense et de sécurité.
« De fait, des décisions récentes du nouveau régime révèlent des tendances inquiétantes dans la gestion de nos institutions.
Étendre aux forces de défense et de sécurité les limogeages en cascade qui touchent la haute administration lors des alternances politiques serait un précédent dangereux pour notre Armée jusqu’ici réputée républicaine.
Ce serait accréditer l’idée, qu’il y a, dans les rangs de nos FDS, des lignes de fracture suivant les allégeances supposées », s’est-il inquiété.
L’opposant a également critiqué le fait que cette décision ait été prise en parallèle avec la promotion par décret d’un officier de gendarmerie radié, ce qu’il considère comme un « précédent fâcheux » et en « rupture avec les traditions du pays. »
Sall a souligné son devoir en tant que citoyen et député de sonner l’alarme et d’inviter le président de la République à éviter la « tentation de la chasse aux sorcières ».
Avant d’insister sur le rôle du président élu dans la « réconciliation des divisions profondes qui affectent le pays, notamment dans des domaines tels que l’administration, la justice et l’université. »
pressafrik