Seynabou Kébé alias Nabou Dash a été arrêtée mercredi dernier par la police suite à une plainte de son époux Yaram Mbergane devant le procureur de la République pour diffamation, injures publiques, divulgation de la vie privée et menace. Placée en garde-à-vue, l’influenceuse a été finalement libérée pour des raisons psychiques parce que présentant un «trouble bipolaire en phase d’excitation», selon un diagnostic fait à l’hôpital de Fann.

Interrogé par L’Observateur, Dr Léopold Gaston Boissy, spécialiste en santé mentale, explique que «les troubles bipolaires sont des troubles de l’humeur». Le psychiatre développe : «Bipolaire veut dire deux pôles. Celui de l’excitation où la personne est extravagante, montre des signes d’hypersexualité. Elle parle de tout et de rien avec accélération des processus intellectuels. La personne n’a pas de filtre dans ses propos et dans ses attitudes. Il y a un exhibitionnisme intellectuel et sexuel à la limite. C’est la phase d’excitation.»

L’expert poursuit : «L’autre est un pôle dépressif. La personne est dépressive, ralentie et n’a pas envie de faire des choses. Elle a des pensées négatives, suicidaires, se dévalorise et ne se sent pas capable de faire des choses. Elle a des insomnies. Elle n’a pas envie de manger. Même sur le plan sexuel, elle est complètement au bas, c’est une baisse de la libido. En phase d’excitabilité elle parle de sexe à tout bord, de façon exagérée et s’exhibe.»

Dr Boissy rappelle que l’«on naît avec des caractères bipolaires», mais «certaines personnes en phase bipolaire arrivent à se contrôler». Ce qui n’est pas le cas pour d’autres. Il explique : «Une personne bipolaire peut être nuisible (à la société) à partir du moment où les signes d’excitabilité deviennent agressifs par rapport à des mœurs. Elle peut vraiment poser des actes nuisibles à la société parce qu’au moment de poser ces actes, la personne est tellement désinhibée.»

Le psychiatre ajoute : «Les personnes bipolaires ont une capacité d’intelligence extraordinaire. Elles savent manipuler. Pour les gérer, il faudra d’abord qu’elles prennent des soins, qu’elles aillent voir un psychiatre. Il faut que la personne accepte sa pathologie et qu’elle soit suivie de façon régulière.»

seneweb

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