Amnesty International Sénégal, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) et la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) sont préoccupées par l’ouverture d’une décharge d’ordures dans le village de Tobor, situé dans la commune de Niamone, dans le département de Bignona.
Ainsi, dans un communiqué conjoint rendu public jeudi, ils plaident pour sa fermeture.
« Cette décharge, selon les habitants qui demandent sa délocalisation, se situerait à environ cent (100) mètres des habitations et d’une école élémentaire.
Cette distance est confirmée par un procès-verbal d’huissier établi le 10 février 2025 », explique la Société civile dans sa note.
En outre, souligne la même source l’ouverture de la décharge « n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact environnementale » impliquant la population et qui permet d’identifier les impacts, sur la nappe phréatique entre autres, et de prévoir des mesures pour les atténuer, telle que prévue par le code de l’environnement.
« Elle résulterait d’un accord signé entre le maire et les autres parties prenantes.
La rencontre organisée par le gouverneur à Ziguinchor, le jeudi 6 mars 2025, ne peut dispenser les parties de l’obligation de mener une étude d’impact environnementale », lit-on dans le texte.
Sur ce, ces organisations rappellent à l’Etat du Sénégal et aux collectivités territoriales que le droit à un environnement sain, le droit à la santé et le droit à la vie sont des droits humains garantis par la Constitution et les traités régionaux et internationaux des droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie. L’Etat et les collectivités territoriales ont l’obligation de les protéger.
Elles demandent instamment à l’Etat du Sénégal et aux collectivités territoriales concernées de : « cesser immédiatement le déversement des ordures dans le site situé dans le quartier de Boutoumole à Tobor ; de mettre fin à la pratique, nuisible pour l’environnement et la santé humaine, de création des décharges d’ordures près des agglomérations ».
Mais aussi, de développer des projets de recyclage des ordures pour amoindrir leur impact sur l’environnement et offrir des activités économiques saines aux riverains.
Et également de respecter le droit de réunion pacifique en mettant fin aux arrestations et aux poursuites judiciaires contre les personnes qui manifestent pour demander la fermeture de la décharge.
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