L’hôpital Dalal Jamm, qui a hérité de nombreux services de Le Dantec, est pris d’assaut par de nombreux malades qui ne veulent pas rompre le rythme de leur suivi. Situé à Guédiawaye, il se réajuste face à l’afflux des patients.

Si Dalal Jamm n’existait pas… Avec le transfert de plusieurs services du Centre hospitalier universitaire Aristide Le Dantec dans cet hôpital situé dans le ventre mou de la banlieue, les patients ont changé de destination : le rush est à Golf. Au niveau de l’accueil, des groupes de jeunes garçons et filles reçoivent les patients pour les orienter vers les différents services. Pour la plupart, Dalal Jamm est une découverte.

«Nous sommes beaucoup plus actifs comme vous le constatez, parce qu’il y a énormément de malades et d’accompagnants(es) qui viennent en groupes. Et nous avons reçu des instructions pour les aider et les accompagner», informe un jeune homme qui assiste une vieille dame sur une chaise roulante. Il s’éclipse à travers les couloirs de l’hôpital. Il est bondé de monde. Les malades, présents partout, assis devant les services, attendent des soins ou des visites médicales auprès des spécialistes de la santé. Malgré le flux, Mme Sané reste patiente : «Je suis un traitement et suis très confiante vu le personnel qui est là. L’accueil est bien organisé, on n’a pas de difficultés pour se retrouver avec les agents qui sont là. Les médecins aussi nous assistent vraiment et nous redonnent confiance.»

Avec Dalal Jamm, elle pensait que cela allait être un saut dans l’inconnu. Mais, elle est moins stressée. «Je suivais mon traitement à l’hôpital Le Dantec et me réveillais à 6 heures du matin pour m’y rendre, car j’habite à Diameguène Sicap-Mbao. Aujourd’hui (hier), je suis là pour mes rendez-vous. Certes le prix du ticket est très cher, mais ça vaut le coût. L’hôpital est bien entretenu, différent de certains où le malade peine même à avoir un interlocuteur», enchaîne la dame. Comme elle, la plupart des patients, qui étaient admis dans le Chu en travaux, viennent de la banlieue dakaroise. Pour eux, il y a moins de distance à parcourir parce qu’ils ont une structure sanitaire proche de leur localité.

Servant pendant des années à l’hôpital Le Dantec, les médecins commencent à prendre leurs marques. S’ils ne veulent pas se prononcer, ils consentent à assurer que l’hôpital Dalal Jamm a la capacité d’accueillir plusieurs services. «Nous sommes bien accueillis par Moussa Sam Daff (directeur), qui a ouvert toutes ses portes et mis à notre disposition ce dont nous avons besoin. Nos malades aussi, qui suivaient leur traitement à Le Dantec, n’ont aucun problème pour avoir la continuité de leur traitement. Ce qu’on peut noter pour l’instant est qu’il y a des services qui sont en train d’être installés parce que ce sont des matériels lourds et d’ici quelques semaines, ils vont être opérationnels», renseigne un médecin de Le Dantec, détaché à Guédiawaye.

Il faut savoir que Dalal Jamm accueille une grande partie des services de Dantec : il s’agit, entre autres, de la cardiologie, la dermatologie, l’ophtalmologie, la chirurgie générale, l’onco-pédiatrie, une partie des laboratoires… Avec la fermeture de l’hôpital le 15 août dernier, les patients devront patienter au moins 20 mois, qui constituent la durée maximale des travaux de reconstruction. D’un coût de 92 milliards F Cfa, le budget prend essentiellement en compte les coûts de la reconstruction, l’acquisition des équipements, le suivi et l’évaluation des travaux. A terme, Le Dantec, qui sera de niveau 4, devrait avoir une capacité de près de 700 lits et 24 salles d’opération.
lequotidien

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