Six mois de prison, dont 15 jours ferme et le paiement de la somme de 3 millions de francs. Telle est la sanction infligée hier, à Omar Gaye, jugé coupable de mise en danger et blessures involontaires. Le chien du prévenu a mordu à l’avant-bras gauche un diabétique, âgé d’un soixantaine d’années et vivant à Liberté 6.

Souffrant de la maladie du diabète, Jacques D. N. a été attaqué par un chien de race Rodvailer appartenant à son voisin, Omar Gaye. Le sexagénaire s’est retrouvé avec une morsure à l’avant-bras gauche. L’incident est survenu à Liberté 6 le 3 juillet 2022, à 22h. Admis à l’hôpital Principal de Dakar, Jacques a reçu un certificat médical attestant de 21 jours d’interruption temporaire de travail, sous réserve de complication. Dans sa déposition à la gendarmerie de la Foire, la victime a déclaré que l’animal circulait librement dans la cité sans aucune mesure de protection alors qu’il est classé dans la catégorie des chiens dangereux.

Mieux, le propriétaire était incapable de lui présenter son carnet de vaccination. Traduit hier, devant le tribunal de Dakar, pour mise en danger et blessures involontaires, Omar Gaye explique que le chien surveillait les moutons qu’il avait attachés devant son domicile. Il a pris le large au moment où son neveu le conduisait à l’étage. C’est dans ces circonstances qu’il s’est dirigé vers le plaignant qui se promenait avec son petit chien. « La victime a soulevé ce dernier pour le protéger. Raison pour laquelle le mien l’a mordu », a-t-il allégué, tout en précisant qu’il était en déplacement au moment des faits.

Poursuivant, le bijoutier de 34 ans informe qu’il a appris le dressage auprès de ses amis. C’est la première fois que son chien mord quelqu’un. « Les deux chiens avaient l’habitude de se fréquenter », a-t-il affirmé.

D’après Mes Djiby Diagne et Arona Bass, la partie civile risque l’amputation. La blessure est tellement profonde qu’il s’occupe de ses soins. Les conseils ont ainsi demandé 10 millions de francs, en guise de dédommagement. Le maître des poursuites a sollicité trois mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 francs. Pour Me Serigne Amadou Amadou Mbengue et ses trois confrères, l’affaire n’a aucune connotation pénale. Dans la mesure où le prévenu n’avait pas la maîtrise du chien.

A cet effet, les avocats ont plaidé le renvoi des fins de la poursuite. Placé sous mandat de dépôt le 15 juillet 2022, le prévenu a écopé de six mois de prison, dont 15 jours ferme. Sur les intérêts civils, il doit s’acquitter de 3 millions de francs.

rewmi

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