Jean Henri Bienvenue Sène, enseignant-chercheur à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE), de l’uniersité Cheikh Anta Diop de Dakar a profité, mercredi 5 juin 2024 à l’occasion de la cérémonie d’ouverture officielle de la Journée mondiale de l’environnement, pour mettre en garde contre l’exploitation désordonnée du sel qui est de nature à remettre en cause les acquis obtenus en matière de lutte contre la salinisation des terres au Sénégal.
Selon l’enseignant-chercheur « la question qui est en train de remettre en cause tous les efforts fournis dans le cadre de la lutte contre la salinisation des terres, c’est l’exploitation du sel.
Le sel n’est pas censé être exploité partout. Et il y a un risque réel de contamination de terres qui ne sont pas du tout salées ».
A l’en l’exploitation « désordonnée » du sel « est une source de salinisation ».
M. Sène s’exprimait à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, sur le thème : « La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse » avec comme slogan « nos terres, notre avenir. Nous sommes la génération restauration ».
Une cérémonie dédiée à la protection de l’environnement s’est tenue à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, sous l’égide du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.
« Nous avons un problème qui s’ajoute à la salinisation ici au Sénégal, c’est l’acétification des terres, dans le delta du Sine-Saloum notamment », a dit Jean Henri Bienvenue Sène évoquant la question de l’acétification des terres dans le delta du Sine-Saloum et en Casamance.
M. Sène signale que ce phénomène « peut entraîner une chute de la productivité, une perte de la biodiversité et une augmentation de la vulnérabilité des producteurs, particulièrement chez les femmes du Sine-Saloum ».
Il peut se traduire par le « déplacement de certaines populations », a-t-il ajouté en parlant encore de l’acétification, qui désigne la transformation de certaines substances organiques en acide acétique.
VivAfrik