Au Sénégal, le chef du service régional de l’aménagement du territoire de Diourbel a souligné la nécessité de préserver les zones humides par des aménagements adéquats pour accélérer le développement socio-économique de la commune.
Mouhamadou Bachir Thiaw qui s’exprimait jeudi 12 septembre 2024 lors de la réunion de validation de l’étude relative à l’aménagement des zones humides et inondables de la commune de Diourbel a déclaré qu’« aujourd’hui, il est nécessaire de préserver les zones humides qui contribuent au développement socio-économique de nos terroirs grâce à des aménagements adéquats ».
La réunion de validation de l’étude relative à l’aménagement des zones humides et inondables de la commune de Diourbel s’est tenue en présence des chefs de services techniques déconcentrés.
L’étude qui a montré que ces localités sont menacées par l’action humaine, en plus des phénomènes naturels a notamment relevé l’insuffisance d’infrastructures et d’équipements collectifs et un déficit du système d’assainissement à même de garantir un bon cadre de vie dans la commune de Diourbel, où six zones humides sont identifiées à savoir Ndar Gou Ndaw, Grand Diourbel, Medinatoul, Ndounka, Baye Laye Séssene, Kamb Souf.
Rappelons que la commune de Diourbel couvre une superficie de 666 hectares de zone inondable, dont l’altitude orthométrique ne dépasse pas sept mètres, relève l’étude sur l’aménagement des zones humides et inondables de la commune de Diourbel.
Dans son intervention, Mouhamadou Bachir Thiaw a insisté sur l’importance de renforcer et de sécuriser le réseau de drainage des eaux pluviales de la commune, chef-lieu de la région, ainsi que sur le reprofilage du grand bassin de Kamb Souf, située à la périphérie de la commune de Diourbel.
Le chef du service régional de l’aménagement du territoire a également émis la proposition d’ériger la zone humide de Médinatoul, communément appelé « Keur Gou Mag », en zone classée, exhortant l’arrêt « systématique » des constructions dans les périmètres naturels de toutes les six zones humides et « inondables » de la commune, appelant les autorités administratives compétentes à décréter l’interdiction des dépôts d’ordures sauvages et à installer des points de collecte normalisés.
Pour une meilleure préservation des zones humides, il a invité les habitants à reboiser les couloirs écologiques, à aménager des espaces de maraîchage et des bassins aquacoles dans certaines zones humides de la commune.
« Les enjeux majeurs pour l’aménagement des zones humides », sont, entre autres, « le renforcement de la biodiversité, la restauration des voies naturelles de drainage des eaux, le développement d’une culture de protection de l’environnement, etc. », a renchéri Mouhamadou Bachir Thiaw.
Avec plusieurs zones humides, la commune de Diourbel fait souvent face à des inondations.
L’étude relative à l’aménagement des zones humides et inondables a signalé qu’en 2023, 67,66% des résidents de la municipalité étaient impactés par les inondations, 4 361 bâtis ont été inondés durant l’hivernage.
Pour sa part, le gouverneur de la région de Diourbel, Ibrahima Fall, a salué le travail réalisé par le service régional de l’aménagement du territoire en menant « cette étude exhaustive » qui va « permettre d’installer, avec l’appui des partenaires des micro entreprises dans les zones humides identifiées ».
Le chef de l’exécutif régional a en outre souligné l’urgence de mettre en place un projet de valorisation des eaux pluviales en collaboration avec les communes limitrophes de Diourbel.
VivAfrik