La cérémonie de remise des Cartes nationales de presse a marqué le premier pas vers l’assainissement de l’écosystème médiatique sénégalais. Au cours de cette rencontre, tenue hier, 696 cartes ont été distribuées sur les 1522 demandes enregistrées et 98 autres sont en cours d’examinassions. Le Cored a invité les reporters à dénoncer les «faux journalistes» une fois sur le terrain.
«Nous avons enregistré 1 522 demandes et examiné 1 400 dossiers parmi lesquels 794 ont été validés. Et nous avons distribué 696 cartes. Les 98 autres sont en cours d’examinassions. Et maintenant nous sommes là pour annoncer que la date d’exigibilité de la Carte nationale de la presse est fixée au 1er septembre 2022», a chiffré Daouda Mine, face à un parterre de journalistes, dès l’entame du point de presse qui a précédé la remise des cartes.
Quant aux éventuels errements des récipiendaires dans l’exercice de leur profession, le président de la Commission nationale de presse a rappelé les sanctions prévues par le Code qui régit la profession. Il alerte à cet effet sur le fait que l’obtention de la Carte nationale de presse ne veut pas dire que son titulaire peut se permettre de tout faire.
«Car la carte à une durée de validité de 3 ans ; renouvelable trois mois avant son expiration. A partir de ce moment, le titulaire a l’obligation de constituer son dossier pour revenir le déposer une nouvelle fois au niveau de la Commission. Maintenant durant les trois ans, si le journaliste fait un manquement à ses obligations éthiques et déontologiques, le Cored s’autosaisit via son tribunal des pairs puis condamne à une suspension provisoirement de 3 mois ou de 6 mois ou même définitivement. Et la Commission nationale de presse aura elle aussi, l’obligation de suspendre ou de retirer cette carte», a mis en garde Daouda Mine.
Dénoncer les faux journalistes sur le terrain
Autre bémol soulevé au cours de cette rencontre, les intrus de la presse, caricaturés dans le milieu comme de la «racaille». Sur ce sujet, Mamadou Thior, à la tête du Conseil pour l’observatoire des règles d’éthiques et de déontologie (Cored) s’est voulu intransigeant.
«Nous sommes dans une phase d’assainissement. Et qui dit assainissement dit qu’il y aura forcément beaucoup de mécontents. Surtout les reporters qui vont sur le terrain, s’ils voient quelqu’un qui se dit journaliste et qui ne l’est pas, n’hésitez pas à le dénoncer. Et, à notre niveau, nous allons prendre les mesures qu’il faut», a t- menacé
Bes Bi