Discours du Président Macky Sall à midi, audience avec le PM et les alliés, affaire des doubles nationalités, corruption présumé au Conseil constitutionnel… tout indique que l’on se dirige vers une report de la Présidentielle.

À quelques heures du démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle, le Président Macky Sall va livrer un message à la nation. Une adresse à la nation dans un contexte où le report de l’élection présidentielle de février 2024 est agitée depuis quelques temps. Un report théorisé par le PDS après l’élimination de Karim Wade de la course à la Présidentielle sur fond de soupçons de corruption de juges du Conseil constitutionnel.

  • Le Pds dépose une proposition de loi pour le report du scrutin de 6 mois

Le Groupe Parlementaire Liberté, Démocratie et Changement annonce avoir déposé ce vendredi 02 février une proposition de loi portant sur le report impératif de six mois maximum de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 25 février 2024.

Pour les libéraux, elle constitue « une mesure urgente et nécessaire pour corriger toutes les défaillances du Conseil constitutionnel et instaurer des conditions garantissant la tenue d’un scrutin inclusif, libre et démocratique ».

Pour motiver leur requête, le groupe estime que leur proposition de loi est conforme aux demandes de l’ensemble des fédérations du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), de nos alliés et de millions de Sénégalais, s’inscrit dans notre volonté de préserver l’intégrité et la transparence du processus électoral sénégalais », souligne un communiqué daté du 02 Février 2024.

Aussi, considérant que « notre démocratie et nos institutions ont été complètement discréditées par la récente décision inacceptable et arbitraire d’un conseil constitutionnel sujet à soupçon »,

_les libéraux soutiennent que leur initiative parlementaire est motivée par « les nombreux incidents et contestations qui ont faussé le processus électoral, mettant en lumière de graves dysfonctionnements dans la gestion des parrainages et du fichier électoral ,

_et plus encore avec l’élimination arbitraire de candidats », poursuit la source.

En outre, « ces graves manquements intolérables dans tout État démocratique, soulèvent des inquiétudes profondes quant à la capacité de notre système électoral à garantir des élections inclusives, justes et équitables pour tous les citoyens qui sont égaux devant la loi ».

Egalement, compte tenu de l’importance de l’élection présidentielle pour la sauvegarde de notre démocratie et de la paix, nous estimons qu’un report est impératif », ils sont d’avis que ce délai supplémentaire est indispensable pour s’assurer que toutes les zones d’ombre entourant le processus électoral seront dissipées, indique le texte.

En conséquence de quoi, ils proposent « un report de six mois maximum comme mesure urgente et nécessaire pour corriger toutes les défaillances du Conseil constitutionnel et instaurer des conditions garantissant la tenue d’une élection présidentielle inclusive, libre et démocratique, avec un nouveau Conseil constitutionnel véritablement impartial ».

A cet effet, ils appellent tous leurs collègues parlementaires à « soutenir la proposition de loi en faveur de ce report ». Enfin, parce que leur « engagement envers la démocratie et la justice est inébranlable », ils considèrent œuvrer pour « un Sénégal où le droit de chaque citoyen à participer à la vie politique sera respecté, protégé et renforcé ».

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