“Selon le rapport de l’ONU, coordonné par l’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’Université des Nations Unies (UNU), les déchets électroniques mondiaux atteindront 74 millions de tonnes métriques d’ici 2030.” Dès lors, chaque pays devrait mettre en place des systèmes de gestion de ces déchets. Malick Sow, secrétaire général de Sénégal numérique SA, a déclaré que le Sénégal envisage de mettre en place un cadre réglementaire pour une gestion rationnelle durable des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E).

‘’Les technologies de l’information et de la communication peuvent avoir un impact aussi bien sur la santé que sur l’environnement. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est prévu, dans notre document de stratégie, le traitement et le recyclage d’au moins 90 % des D3E à l’horizon 2025’’, a-t-il dit.

M. Sow présidait la cérémonie officielle de la célébration au Sénégal de la Journée mondiale des déchets d’équipements électriques et électroniques.

La moitié des débris d’équipements électriques et électroniques ‘’atterrit naturellement sous forme de dons d’équipements de seconde main, à l’image des conteneurs qui débarquent dans nos quartiers’’, a-t-il signalé. Aussi urge-t-il de ‘’s’atteler à un environnement réglementaire adéquat, pour un recyclage informatique et électronique plus durable, au grand bénéfice des acteurs et des populations’’, a dit le secrétaire général de Sénégal numérique SA.

Cette société nationale a pour mission de gérer les infrastructures numériques de l’Etat, ses services digitaux et la mise en œuvre de la politique d’informatisation du gouvernement.

Sénégal numérique SA a d’ores et déjà ‘’engagé des réflexions qui aboutiront à la mise en place d’un cadre réglementaire du secteur du recyclage électrique et électronique’’, a assuré son secrétaire général.

Il estime que de telles ‘’questions essentielles de développement doivent être prises en charge dans les politiques publiques’’.

Selon, l’Aps, Malick Sow fait observer que le traitement des déchets générés par les équipements électriques et électroniques tels que les téléphones, les tablettes, les ordinateurs, les imprimantes et les téléviseurs ‘’constituent un défi au plan mondial’’.

‘’Ils renferment des substances certes valorisables comme le fer, le cuivre, l’or, l’aluminium mais aussi des substances dangereuses, notamment le mercure, le calcium et le phosphore, qui, au contact de la nappe phréatique, affecte irrémédiablement notre environnement et la santé des populations’’, a expliqué M. Sow.

‘’Nous avons montré qu’il est possible de mieux gérer les e-déchets, malgré les multiples contraintes’’, a assuré le secrétaire général de Sénégal numérique SA. Des acteurs de ce secteur, dont des récupérateurs et des recycleurs, ont remis aux autorités un mémorandum dans lequel ils réclament une collaboration soutenue entre eux-mêmes et les services de l’Etat.

Ils disent également attendre des pouvoirs publics qu’ils s’attèlent à la finalisation du statut juridique des déchets d’équipements électriques et électroniques.

APS

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