Insuffisance des budgets, instabilité des calendriers académiques, retard des bourses d’étudiants etc., les problèmes ne manquent pas dans les universités sénégalaises. Ce qui est souvent à l’origine de mouvements d’humeurs qui perturbent leur bon fonctionnement.

Dans une note qui nous est parvenue, la Cosydep livre sa recette d’un nouveau modèle plus viable pour les universités publiques.

Face aux revendications récurrentes dans les universités publiques sénégalaises, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) définit les bases d’un modèle économique plus viable.

Ainsi, pour améliorer le fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur, elle souligne la nécessité de « maîtriser les flux d’étudiants ».

« Cela doit passer par l’élargissement des filières en formation professionnelle en faisant fonctionner des filtres. Il s’agira d’orienter un grand nombre d’élèves dans la formation professionnelle à la fin du cycle fondamental ; d’orienter les bacheliers qui en ont les moyens dans les universités privées », lit-on dans une note rendue publique hier, mardi 28 janvier.

La Cosydep recommande de « soutenir le développement des universités régionales pour permettre de désengorger les grandes universités, de minorer les coûts sociaux pour l’étudiante ». Selon Cheikh Mbow et Cie, il faut « instaurer un dialogue inclusif entre l’Etat, l’Entreprise, l’Enseignant-Chercheur et l’Etudiant ».

« Les options fondamentales de l’enseignement supérieur ne doivent pas être discutées seulement entre parties prenantes directes, dans un dialogue étroitement bilatéral. Il s’agira aussi de favoriser l’émergence d’une université du développement ; bâtir des réponses aux problèmes sociétaux et économiques dont celui d’un modèle économique viable pour les universités publiques », indique le document.

La promotion du Partenariat Public Privé à travers:

_le « sponsoring ou parrainage d’étudiants ou de la recherche par des entreprises ;

_des contrats de recherche avec des entreprises privées ou des institutions publiques ;

_un dispositif de soutien au financement des universités (bourses ou infrastructures) par leurs anciens étudiants ;

_des services rémunérés effectués par l’étudiant, dans de petites entreprises (restaurants, supermarchés, assistanat,…) », est la quatrième recommandation de la Cosydep.

Parmi les bases d’un nouveau modèle plus viables pour les universités publiques, il y a le fait de « mettre à profit l’espace universitaire, qui est un grand marché, pour créer des structures d’approvisionnement en produits et services dédiés aux besoins des étudiants (hébergement d’étudiants étrangers, restauration privée, bibliothèques de recherche, boutiques universitaires, centres commerciaux, événements culturels) ; allouer les bénéfices à l’amélioration continue des infrastructures et des programmes ».

La Cosydep propose aussi de « revisiter et mettre en œuvre les recommandations de la CNAES qui invitent à réaliser une étude économique des différentes options proposées pour la soutenabilité du financement de l’enseignement supérieur, instaurer un système optimal d’exploitation des ressources des universités publiques, promouvoir des financements innovants, assurer une gestion saine des fonctions de service ; dynamiser le partenariat universités – entreprises ».

La dernière recommandation de la Cosydep est « l’opérationnalisation des engagements du Premier Ministre contenus dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG 2024) », à travers entre autres, « la finalisation des chantiers de toutes les universités et établissements d’enseignements supérieurs publics, la construction de nouvelles universités dans les régions qui n’en disposent pas ».

sudquotidien

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