Monsieur Yankhoba Diémé Ministre du travail de l’emploi et des relations avec les Institutions était l’hôte de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal ( IPRES) ce jeudi 09 juillet 2024.

Accompagné notamment du Directeur de cabinet et du Directeur du travail et de la sécurité sociale Karim Cissé, le ministre a été accueilli par le Monsieur Mody Guiro Vice-président du Conseil d’administration IPRES, Monsieur le Directeur Général Amadou Lamine Dieng, le Secrétaire Général Cheikh Guèye et les membres du comité de direction de l’Institution.

Le Vice-Président du CA Mody Guiro a procédé à quelques rappels liés entre autres à l’autonomie de gestion fruit d’une lutte hardie et d’une forte pression des travailleurs.

L’IPRES exerce une mission de service public aux profit de ses 139 000 Allocataires.
Dans sa présentation le DG Amadou Lamine Dieng a abordé plusieurs volets comme le cadre législatif et réglementaire et l’obligation d’affiliation à un régime de retraite pour les employeurs et les travailleurs.

Avec un maillage du territoire national (19 agences et bureaux regionaux), l’IPRES a deux principales missions

1.La collecte des cotisations sociales auprès des entreprises et

2.Le Paiement des pensions de retraite. Les caractéristiques du régime de IPRES c’ est qu’il s’agit particulièrement d’un système dit par répartition basé sur la solidarité intergenerationneelle.

La base de calcul avec des plafonds de salaire soumis à cotisation aboutit à une certaine faiblesse des pensions.

Aujourd’hui l’Institution veut encourager le civisme social malgré les difficultés rencontrées pour recouvrer les cotisations.

Il ya encore de gros débiteurs.

Certaines entreprises doivent 4milliards ou même 7 milliards cfa à IPRES.

Au total, la dette des entreprises publiques se monte à 90 milliards de fr cfa dont le principal est évalué à 60 milliards cfa.

S’agissant du cas spécifique des Agents non fonctionnaires de l’Etat,l’ETAT du Sénégal doit 45 milliards cfa à l’Institution au titre des cotisations en faveur des maîtres contractuels et des professeurs…

La Pension minimale appliquée depuis 2018 reste aussi un dossier problématique.

Jusque-là la part contributive de l’Etat n’a pas encore été versée à hauteur de
26 milliards 929 millions cfa.

L’Institution collecte les cotisations d’un côté pour payer les pensions de l’autre. C’est cela son cœur de métier.

Cette pension minimale ( 98 du Smig) n’est versée qu’aux Retraités directs.

Meme si les veuves demandent leur alignement depuis plusieurs années.

L’ IPRES compte à ce jour 139. 386 Allocataires et paie chaque mois 11 milliards 251 millions cfa en termes de pensions.

Auparavant il y’avait énormément de problèmes avec la Poste qui peinait à assurer le service du paiement de la pension.

Aujourd’hui , 35 % des Allocataires sont payés via la monnaie électronique ( Orange money et Wave)

Des Innovations qui ont permis une nette amélioration.

Pour ce qui concerne les virements bancaires, 33% des Allocataires sont concernés.

Les Paiements à la caisse intéressent 22% des pensionnés et les Paiements à domicile 8%.

Enfin pour les Cartes bancaires 1%.

L’ Action sanitaire et sociale n’est pas en reste.

IPRES assure une prise en charge gratuite des Allocataires et cela coûte annuellement en 3 et 4 milliards à l’Institution.

Un Dispositif d’accompagnement des Retraités existe de même que le
renforcement du plateau médical.

À ce jour, voici les principales réalisations de l’IPRES depuis quelques années.

+Hausse de 60% des pensions depuis 2012.

_Application de la Pension minimale

_+Rapprochement de la périodicité de paiement des pensions ( trimestrialisation,

_bimestrialisation enfin mensualisation)

_Paiement à partir du 05 de chaque mois

_+Relèvement du plafond des salaires soumis à cotisations.

_Defiscalisation des pensions

_+Hausse fréquente de la valeur du point de retraite de 88 points en 1999 à 297 en 2024.

_Nouveau système d’information uniformisé IPRES/ Caisse de sécurité sociale

_Amélioration de la prise en charge médicale

_+Accroissement des cotisations sociales recouvrées

_+Dématérialisation des procédures avec le nouveau système numérique et la plate-forme de services, le portail online@secusociale.sn…Le portail de référence de l’entreprise sénégalaise.

_11 000 Employeurs enrôlés dans le nouveau système d’information.

_+Lutte contre l’évasion sociale.

_+Réduction du délai de traitement des dossiers de pension de 45 à 20 jours.

_Lutte efficace contre l’Évasion sociale on était à 800 millions cfa de pertes mensuelles à cause des paiements indus de pension à des tiers.

La Révolution numérique du système de gestion des pensions au Sénégal permet à l’IPRES de récupérer cette somme.

Pour sa part, le ministre Yankhoba Diémé a magnifié la présence remarquable des
Partenaires sociaux.

Sur le nouveau système d’information, il a réaffirmé le caractère inéluctable de la Digitalisation en insistant sur le fait que c’est l’unique voie à emprunter…

En veillant à accompagner la conduite du changement.

Le Gain de temps et la transparence des procédures est aussi une réalité.
Un travail d’évaluation de ce système NDAMLI s’impose selon l’autorité pour l’améliorer le cas échéant. En tous les cas la Dématérialisation est irréversible inéluctable et Il faut corriger et optimiser selon le ministre.

Codé Diop Directeur des systèmes d’information (DSI ) de l’IPRES a apporté des éclairages relativement aux préoccupations.

Jusqu’en 2016, l’Institution fonctionnait avec le système archaïque dénommé AS400 avec un serveur IBM monolithique.

Ce qui favorisait une forte évasion sociale.
Le nouveau système permet de lutter efficacement contre ces pertes financières importantes.

La Liquidation automatique des pensions est possible aujourd’hui et l’équité territoriale est respectée.

Deux serveurs et 2 Data Centers sont disponibles à l’IPRES et à la Caisse de sécurité sociale.

ORACLE à travers l’entreprise CATALYST SÉNÉGAL accompagne l’IPRES et la Caisse de sécurité sociale dans le déploiement du nouveau système d’information.

Les défis sont nombreux

1.Hausse des pensions

2.Modernisation des systèmes d’information car techniquement on était très en retard.

Enfin le Ministre Yankhoba Diémé s’est félicité de la qualité des 3 pieds du tripartisme à savoir l’Etat, le patronat et les travailleurs

Il a aussi magnifié la résilience du Sénégal et appelé à un prochain renouvellement des instances des Institutions afin de donner un caractère ordinaire à ces renouvellements.

Ça doit être naturel et au plus tard fin juillet ce fera pour les centrales syndicales…
En ce qui concerne la mission de service public le ministre estime que le citoyen doit ressentir l’impact au final.

La Justice sociale est importante
Elle est également permanente comme socle de notre vivre-ensemble et l’IPRES.
L’IPRES gère un des pans les plus importants de la justice sociale, il appartient à l’État de l’encadrer et l’accompagner à en croire l’autorité ministérielle.

toutinfo

Part.

34 commentaires

Laisser Une Réponse

Exit mobile version