Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a mis en lumière, lundi 24 mars 2025, l’importance cruciale des systèmes d’alerte précoce dans la lutte contre les effets du changement climatique.

Selon lui, ces systèmes sont essentiels pour anticiper et prévenir les événements météorologiques extrêmes qui, de plus en plus fréquents et intenses, mettent en péril les vies humaines et les économies.

« Les systèmes d’alerte précoce sont désormais incontournables. Ils permettent d’anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes et contribuent à sauver des vies.

La santé et l’avenir de nos populations dépendent de la réduction des pertes économiques engendrées par ces catastrophes », a souligné le ministre lors de la célébration officielle de la Journée mondiale de la météorologie, placée sous le thème : « Combler ensemble les lacunes en matière d’alertes précoces ».

Yankhoba Diémé a rappelé les graves conséquences des phénomènes climatiques extrêmes tels que les sécheresses, la déforestation et les tremblements de terre. Ces catastrophes causent non seulement la perte de vies humaines, mais freinent également le développement socio-économique, en particulier en Afrique, où les infrastructures sont souvent vulnérables.

Dans ce contexte, il a salué les actions entreprises par le Sénégal sous la direction du Président de la République pour renforcer la résilience face aux risques climatiques, notamment à travers le plan stratégique Vision Sénégal 2050. Le ministre a notamment cité la consolidation du budget de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la météorologie (ANACIM), qui bénéficie cette année d’un financement supplémentaire de 500 millions de francs CFA. Cet investissement vise à améliorer les services météorologiques et climatiques du pays, et plus particulièrement à renforcer son système d’alerte précoce.

Il a également évoqué la nécessité de renforcer les partenariats internationaux, en particulier avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM), afin de moderniser les infrastructures de surveillance. L’intégration de technologies avancées, comme l’intelligence artificielle, permettrait d’obtenir des prévisions plus précises et de mieux préparer le pays face aux aléas climatiques.

Dans cette optique, le ministre a insisté sur l’importance de briser les barrières entre les différents ministères et services pour garantir un accès rapide et fiable à l’information météorologique.

« L’accès à une information météorologique de qualité est un enjeu crucial pour les populations exposées aux crises climatiques », a-t-il précisé. Il a également encouragé une meilleure collaboration entre l’État, les institutions internationales et le secteur privé pour garantir une gouvernance climatique efficace.

« Les alertes précoces ne sont efficaces que si elles parviennent à sensibiliser et à informer les citoyens », a ajouté Yankhoba Diémé.

Pour cela, il a suggéré d’utiliser les nouvelles technologies, telles que les téléphones mobiles, pour diffuser l’information en temps réel, comme cela a été fait lors de la pandémie de COVID-19. « Chaque citoyen doit pouvoir recevoir l’information directement sur son téléphone », a-t-il affirmé.

De son côté, le directeur général de l’ANACIM, Diaga Basse, a présenté les avancées technologiques significatives réalisées par le Sénégal dans le domaine de la météorologie.

Il a notamment évoqué l’installation d’un radar météorologique national à Dakar, d’un radar océanographique à Saly, ainsi que l’utilisation de supercalculateurs pour améliorer la précision des prévisions. Ces innovations permettent une meilleure gestion des risques climatiques et renforcent la réactivité du système d’alerte précoce du pays.

Diaga Basse a également salué le soutien des partenaires techniques et financiers, soulignant que la coopération internationale est essentielle pour bâtir un avenir résilient face aux défis climatiques. Il a réaffirmé l’engagement du Sénégal à protéger ses populations et ses écosystèmes, tout en poursuivant un développement durable.

L’événement a également réuni des députés, dont le président de la commission environnement, Samba Dang, ainsi que des experts, chercheurs et décideurs, témoignant ainsi de la forte implication des différentes parties prenantes dans la lutte contre les impacts du changement climatique.

vivafrik

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