Je ne ferai pas comme tous ceux la qui ont approché l’affaire Mimi Touré sous l’angle des sentiments personnels, des émotions. En faisant presque fi du caractère éminemment politique de la situation, pour la suivre dans sa réaction et les motifs qu’elle a soulevé pour se justifier. Alors que les raisons de tous les actes qui sont ici jugés ne sauraient être que politiques. C’est ce que la cohérence dans le comportement et le raisonnement nous impose.

C’est pour dire que le choix d’un Président de l’Assemblée nationale ne peut tenir que sur des considérations d’ordre stratégique et donc politique. Arrêtons donc d’égarer plus encore les sénégalais en leur versant dans ce débat mal orienté les larmes de déception de cette grande dame qui aurait dû par elle savoir que seul un Président Macky Sall sénile et mal conseillé pouvait la placer à la tête d’une institution aussi puissante que l’Assemblée nationale. Parcequ’en dévoilant depuis longtemps son ambition de succéder au Président Macky Sall, elle a réduit la confiance que celui-ci avait en elle. Allez maintenant demander au Président Macky Sall lui même de vous dire quel vice l’a poussé malgré cela, à en faire la tête de liste de la coalition BBY, puisque je ne vais pas m’attarder sur cette question.

Au delà de ce fait, il y’a que seule sa force politique et sa capacité à consolider et à renforcer les acquis de son camp pouvaient justifier, en plus d’une confiance préservée, qu’elle soit portée à la tête de l’Assemblée nationale. Or, Madame sait elle même qu’elle n’a pas de base politique pour n’avoir pas réussi à en implanter à Kaolack et a Grand Yoff.

C’est dans cette direction que normalement, toutes les analyses devaient être orientées. Si bien sûr, leurs auteurs n’avaient pas pêche par paresse ou pour se conformer volontairement à cette tendance à désinformer rien que pour polluer le débat politique. S’ils n’avaient pas refusé de reconnaître que le choix d’un Président de l’Assemblée nationale ne peut être que stratégiquement motivé. En voulant en faire le plus simplement du monde, une question de mérite et de récompense, pour suivre dans une démarche de victimisation une personne qui sait elle même que les enjeux dans son camp sont ailleurs et commandent d’aller plus loin que le fait de récompenser quiconque pour services rendus.

A moins qu’elle ait pu sous-estimer le talent et la capacité d’enticipation du Président Macky Sall, pour penser qu’il pouvait être endormi par la satisfaction d’avoir réussi à se faire une majorité à l’Assemblée nationale et oublier qu’il lui fallait ensuite se donner les moyens de tirer le plus de profits politiques possibles de cette situation. Elle ne le devait absolument pas faire, puisqu’il est certain qu’elle même avait intégré dans de grands calculs politiciens ce besoin qu’elle a eu devenir Présidente de l’Assemblée nationale. Pour avoir eu la bonne mesure de tous les projets qu’elle pouvait en tirer. Rien que pour elle même.

Je suis persuadé que la grande dame Mimi sait mieux que moi tout cela. C’est pourquoi mon propos s’adresse plutôt aux analystes qui se sont trompés de piste en la suivant dans ses manœuvres de diversion dont le but ne saurait être que de diriger vers sa personne quelques courants de sympathie et de nier de fait, le mérite des autres.

Vive le Sénégal

Yoro Dia

xibaaru

Part.
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