C’est sans détours que le patron des Centristes du Sénégal, Abdoulaye Balde, a fait un diagnostic sans complaisance de la situation actuelle de  sa formation politique, l’Union des Centristes du Sénégal (UCS), «plongée» dans une léthargie à Ziguinchor.

Devant des militants mobilisés, le président de l’UCS dit porter la responsabilité de cette hibernation que connaît, en ce moment, son parti. «Depuis quelques temps, j’ai repris mes activités politiques ; j’ai été à Saint-Louis et dans d’autres localités du pays. Ce qui illustre bien que notre parti est debout, malgré les multiples agressions qu’il subit.

C’est par ce que nous étions plongés dans une torpeur. Mais le premier responsable de cette léthargie, c’est moi.

Mais cela peut se comprendre par ce que je suis quelqu’un qui va à fond dans sa mission. Je ne fais pas les choses à moitié et j’essaie d’accomplir ma mission au maximum. Mes responsabilités au niveau de l’APIX m’avaient un peu éloigné du champ politique.

Mais il faut savoir que mon passage dans les différents postes de responsabilité, j’y ai laissé mes empreintes», a laissé entendre le responsable de Bennoo Bokk Yaakaar qui ne s’est pas fait prier pour tirer sur certains responsables de la mouvance présidentielle qu’il taxe de «bouki» (hyène).

«Mon absence sur le terrain a ouvert libre champ à certains qui ont fait croire que l’UCS est en chute libre dans la région.

Et mon  absence a favorisé une infiltration de «bouki» (hyènes) qui ont agressé le parti UCS. Mais ils oublient que nous avons un parti dynamique». Une sortie amère du chef de file des centristes, par ailleurs,  Directeur général de l’APIX, qui fait allusion à la cascade de départs, ces derniers temps, de certains de ses responsables vers des partis et mouvements animés par des responsables de la mouvance présidentielle. 

Le récent  départ de la mairesse de Nyassa, responsable de l’UCS, vers le mouvement «Doggou Pour un Grand Sénégal», animé par le ministre Doudou Ka, qui avait déjà enrôlé il y a quelques mois dans les rangs de son mouvement le coordonnateur communal de l’UCS, a sans nulle doute soulevé l’ire de l’ancien maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, qui appelle ses militants à se mobiliser davantage.

M. Baldé, visiblement touché par cette léthargie que vit son parti, instruit ses militants à renouveler les structures de l’UCS dans les plus brefs délais.

A défaut, il s’en occupera personnellement. Une Assemblée générale, tenue hier dimanche, qui a été l’occasion pour M. Balde et ses troupes de faire un «ndeup» du parti à Ziguinchor.

lequotidien

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