La région de Ziguinchor (sud) vient d’être dotée d’un centre de réadaptation physique destiné à contribuer à la réinsertion des personnes vivant avec un handicap.
Ce centre de réadaptation physique situé à Boutoute, un village de la commune Niaguis, à quelques kilomètres de Ziguinchor, a été inauguré lundi par la directrice générale de l’Action sociale, Arame Top Sène.
Il a été réalisé grâce à l’association des victimes de mines (ISAD-ASVM), en collaboration avec le Catholic Relief Services (CRS), dans le cadre du projet USAID/Aliwili II.
“C’est un centre qui contribuera à la réinsertion des personnes vivant avec un handicap en les aidant à s’équiper pour une meilleure mobilité”, ont expliqué ses initiateurs, lors de la cérémonie d’inauguration, en présence des chefs traditionnels et coutumiers, des autorités locales et des représentants des partenaires.
Ils ajoutent que cette initiative est née de la volonté d’aider à la réparation et à la reconstruction des victimes du conflit en Casamance, en particulier les victimes des mines antipersonnel.
Selon la directrice générale de l’Action sociale, ce projet intervient sur trois composantes opérationnelles, dont un volet infrastructures et logistiques, caractérisé par la construction d’un atelier orthopédique complet, d’une unité de physiothérapie et l’achat d’une unité de clinique mobile.
Il compte également un volet production et approvisionnement en appareils et matériels orthopédiques (prothèses) et un volet formation portant sur le renforcement de capacités de professionnels locaux dans le domaine de l’orthopédie.
“Le résultat que nous attendons de ce projet, c’est la construction de ce centre d’appareillage”, afin qu’il puisse “prendre en charge 600 personnes handicapées et former dix techniciens dans le domaine de l’orthopédie et des nouvelles technologies d’assistance”, a dit Arame Tope Sène.
Elle a rappelé que la réadaptation est une composante de la santé se définissant comme un ensemble de mesures qui aident les personnes présentant un handicap à atteindre et maintenir un fonctionnement optimal en interaction avec leur environnement.
“La réadaptation permet non seulement de réduire l’impact des maladies non transmissibles et d’améliorer la qualité de vie des populations vieillissantes, mais favorise également le rétablissement après une maladie ou un traumatisme”, a ajouté Mme Sène.
Elle a insisté sur le fait que les technologies d’assistance contribuent à améliorer le fonctionnement humain, avant d’inviter les managers du projet à ne ménager aucun effort pour réussir sa mise en œuvre.
“Nous avons pensé à mettre en place cette initiative qui est conforme avec la nouvelle technologie de jambes artificielles pour essayer d’entrer en complémentarité avec les services déjà disponibles. Nous sommes fiers de mettre en place ce centre qui aujourd’hui a permis de confectionner 16 appareils”, a salué le coordonnateur de l’association des victimes de mines, Sarany Diatta.
En plus des victimes de mines antipersonnel, ce centre de réadaptation physique prend en charge en charge les patients diabétiques amputés et des blessés en lien avec des manifestations politiques.
“Cette initiative est noble et nous sommes heureux d’avoir le soutien de nos partenaires au développement (USAID) pour la réalisation de ce centre. Les populations impactées par le conflit vivront un réel soulagement”, a salué M. Diatta.
aps