C’est ce matin que les présumés auteurs de la tuerie de Boffa-Bayotte seront édifiés sur leur sort. Le verdict de leur jugement en Chambre criminelle va tomber, ce lundi 13 juin 2022. Après un long procès qui a duré trois semaines, René Capin Bassene et compagnie et leur famille retiennent leur souffle.
Tous les regards sont braqués ce matin sur le Palais de Justice de Ziguinchor où le verdict du procès de la tuerie de Boffa-Bayotte est attendu, ce lundi 13 juin 2022. Les présumés auteurs de la tuerie de Boffa-Bayotte risquent gros, si la cour suit le réquisitoire du ministère public. Le maître des poursuites avait requis la «réclusion criminelle à perpétuité» à l’encontre de 11 des 13 accusés de cette tuerie de Boffa, en janvier 2018.
«La peine capitale étant abolie, je demande la réclusion criminelle à perpétuité», avait déclaré le magistrat Ismaïla Diallo, dans son long réquisitoire. Le Procureur avait également requis deux (2) ans de prison ferme contre deux (2) des détenus, pour détention illégale d’armes à feu. Ces derniers bénéficiaient d’ailleurs de liberté provisoire, depuis janvier 2022.
Si la Cour suit le ministère public, ces 13 accusés de la tuerie de Boffa-Bayotte, inculpés pour les chefs d’accusation de détention illégale d’armes à feu, association de malfaiteurs, complicité d’assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et qui ont déjà fait 4 ans en prison, vont poursuivre leur séjour carcéral. Et devant la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor, René Capin Bassène avait clamé son innocence, avant de lâcher cette phrase. «Si je suis condamné, je vais me suicider».
A signaler aussi que les avocats de la partie civile avaient réclamé 20 millions de francs CFA, en guise de dommages et intérêts, pour chacune des familles des 14 personnes tuées le 06 janvier 2022. Entre la perpétuité réclamée par l’avocat général et l’acquittement plaidé par la défense, on attend le verdict ce matin.
Pour rappel, après le sévère réquisitoire du Procureur, la défense dirigée par Maître Ciré Clédor Ly avait tenté de démonter tous les chefs d’inculpation brandis par la partie civile et le parquet. La défense avait tout simplement demandé l’acquittement pour ses clients, qualifiant le procès de «procès de géolocalisation». C’est peut-être la fin d’un long feuilleton de quatre (4) années, après l’éclatement de cette affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte qui avait ému l’opinion.
sudquotidien