Le président de la Fédération Sénégalaise de Football Augustin Senghor a annoncé sa candidature pour le conseil de la FIFA. Un objectif qui suit le cours logique de sa carrière et qui marque un tournant historique pour le football sénégalais. Mais aussi une rude bataille pour le candidat sénégalais face à une rude concurrence.
Augustin Senghor, 59 ans, est un dirigeant influent du football sénégalais et africain. Avocat de profession, il est le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) depuis 2009. Sous sa direction, le Sénégal a connu des succès historiques, notamment la victoire des Lions de la Teranga à la CAN 2022 et la montée en puissance des autres catégories et disciplines associées au football notamment le beach soccer.
Il a également été président de la zone UFOA A pendant huit ans et occupe actuellement le poste de premier vice-président de la Confédération Africaine de Football (CAF).
Son expérience au sein des instances dirigeantes du football africain fait de lui une personnalité respectée sur le continent.
Pourquoi est-il candidat au Conseil de la FIFA ?
Le samedi 22 février 2025, Augustin Senghor a officiellement annoncé sa candidature pour rejoindre le Conseil de la FIFA. Cette décision s’inscrit dans une volonté d’apporter son expertise et son expérience à l’échelle mondiale. Dans son communiqué de candidature, il explique son engagement en ces termes.
« J’ai pensé que l’heure était venue de proposer mes services, mes compétences et mon expérience à la réalisation de la vision convergente de nos deux leaders Gianni Infantino, Président de la FIFA, et Dr Patrice Motsepe,
Président de la CAF, pour un football africain fort et porteur d’avenir dans un football mondial toujours plus universel, rayonnant, vibrant et populaire. »
Senghor se positionne ainsi comme un acteur clé pour défendre les intérêts du football africain au sein de la FIFA.
Il met en avant sa passion et son engagement pour le développement du football sur le continent et sollicite le soutien des fédérations africaines pour l’élection du 12 mars 2025.
Quel est le rôle du Conseil de la FIFA ?
Le Conseil de la FIFA est l’organe stratégique chargé de la gouvernance du football mondial. Il est composé de 37 membres, dont le président de la FIFA, les vice-présidents et les représentants des six confédérations continentales (AFC, CAF, CONCACAF, CONMEBOL, OFC, UEFA). Le Président est élu par le Congrès de la FIFA. Lui et les huit vice-présidents et 28 autres membres élus par les associations de la FIFA ont chacun un mandat de quatre ans.
Qui sont ses rivaux pour la zone CAF ?
Le Conseil de la FIFA compte plusieurs représentants issus de la Confédération Africaine de Football (CAF). Pour ces élections, Augustin Senghor devra faire face à d’autres candidats africains.
Actuel vice-président de la FIFA, la place du président de la CAF Patrice Motsepe (Afrique du Sud) est acté.
Il pourrait peser sur les votes en soutenant un candidat aligné avec sa vision. Ce qu’Augustin Senghor n’a pas manqué de souligner dans l’annonce de sa candidature.
Plusieurs autres dirigeants africains ont manifesté leur intérêt pour ces élections, notamment des représentants d’Afrique du Nord et de l’Afrique de l’Ouest .
Voici la liste des candidats actuels :
•Fouzi Lekjaa qui veut briguer un nouveau mandat (Maroc)
•Hany Abo Rida qui veut briguer un nouveau mandat (Égypte)
•Ahmed Yahya (Mauritanie)
•Souleiman Waberi (Djibouti)
•Amaju Pinnick (Nigeria)
•Idriss Diallo (Côte d’Ivoire)
•Mathurin de Chacus qui veut briguer un nouveau mandat (Bénin)
•Djibrilla Hima Hamidou (Niger)
•Andrew Kamanga (Zambie)
•Mamoutou Touré qui veut briguer un nouveau mandat (Mali)
•Walter Nyamilandu qui veut briguer un nouveau mandat (Malawi)
En plus d’une nouvelle candidate féminine, Bestine Kazadi (République Démocratique du Congo).
Notons que l’Afrique ne pourra compter que 7 places dans le Conseil de la FIFA, 6 membres et 1 vice-président.
Les principales missions du Conseil de la FIFA
•Définir les grandes orientations politiques du football mondial.
•Superviser l’organisation des compétitions internationales, dont la Coupe du Monde
•Valider les réformes et les règlements de la FIFA.
•Veiller à la répartition des fonds et programmes de développement du football.
Pour la CAF, disposer de membres influents au sein de ce conseil est essentiel pour défendre les intérêts du football africain et bénéficier d’un soutien accru pour le développement des infrastructures et des compétitions sur le continent.
Par exemple, en janvier 2017, le Conseil de la FIFA a voté à l’unanimité pour l’extension de la Coupe du Monde de 32 à 48 équipes à partir de l’édition 2026. Cette réforme, portée par Gianni Infantino, a eu un impact direct sur le football africain. Avant cette décision, l’Afrique ne disposait que de 5 places pour le Mondial. Avec l’extension, la CAF a obtenu 9 places directes + 1 place en barrages intercontinentaux, soit quasiment le double de représentants africains.
Comment vont se dérouler les élections du 12 mars 2025 ?
L’élection des nouveaux membres du Conseil de la FIFA aura lieu lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire de la CAF au Caire en Égypte le 12 mars 2025.
Voici le processus :
1.Vote des fédérations membres : Chaque fédération africaine affiliée à la CAF dispose d’une voix.
2.Scrutin majoritaire : Les candidats ayant obtenu le plus de votes seront élus pour représenter l’Afrique au sein du Conseil de la FIFA.
3.Annonce des résultats : À l’issue du vote, la CAF annoncera officiellement les nouveaux représentants africains au Conseil de la FIFA.
Augustin Senghor devra donc convaincre un maximum de fédérations africaines pour s’assurer une place parmi les représentants du continent. Son expérience, ses réseaux et sa vision du football africain seront des arguments clés pour séduire les électeurs.
La candidature d’Augustin Senghor au Conseil de la FIFA marque une étape importante dans sa carrière de dirigeant.
Son élection lui permettrait d’influencer les décisions du football mondial et de défendre les intérêts du football africain sur la scène internationale. Reste à savoir si les fédérations africaines lui accorderont leur confiance lors du scrutin du 12 mars.
Son parcours, sa vision et ses ambitions en font un candidat sérieux. Mais face à une concurrence relevée, surtout plusieurs candidatures de l’Afrique de l’ouest, le combat électoral s’annonce intense pour lui.
Affaire à suivre…
wiwsport