Le président de l’Association des producteurs d’oignon de Dagana a informé, mardi 20 février 2024 qu’une production de soixante mille tonnes d’oignon est attendue dans le département de Dagana, région de Saint-Louis, pour la campagne de contre-saison

Sur ce point précis, Mamadou Diop a soutenu : « nous attendons pour cette campagne une production qui tourne autour de soixante mille tonnes voire plus dans le département avec notamment les délégations de Dagana réparties entre Lansar et Bokhol et celle du Lac de Guiers qui va de Mbane à Keur Momar Sarr sur une superficie estimée à plus de trois mille cinq cent hectares (3500 ha) ».

Pour cette campagne, les producteurs d’oignon espèrent dépasser de « très loin » celle de l’année dernière dont les rendements étaient « un peu mitigés », a-t-il ajouté. « Nous sommes très optimistes en ce qui concerne les rendements, car on va dépasser le taux de l’année écoulée », a-t-il indiqué.

Selon le producteur d’oignon, « malgré les acquisitions tardives d’engrais chez les fournisseurs contrairement à l’année précédente, la campagne se porte bien et nous espérons arriver à la hauteur de nos attentes comme prévu avec une production qui va doubler la campagne dernière ».

Mamadou Diop demande à l’État du Sénégal d’appuyer les producteurs dans les nouvelles campagnes initiées récemment notamment la méthode « goûte à goute », les expressions et dans d’autres méthodes nouvelles qui sont plus rentables et moins coûteuses et à accompagner l’usine de transformation de poudre d’oignon située entre Diama et Ross-Béthio.

Le président de l’Association des producteurs d’oignon de Dagana a aussi plaidé cette cause en ces termes.

« Nous invitons les autorités régulatrices à ne pas importer durant la campagne afin de permettre aux acteurs locaux d’écouler leurs produits et à penser à sécuriser et à matérialiser les données pour tous les producteurs des différentes zones quel que soit le lieu d’appartenance pour avoir une idée sur les statistiques ».

Les importations peuvent avoir un impact négatif chez les bailleurs et les producteurs en période d’écoulement avec le manque d’infrastructures à savoir les chambres froides et les usines transformatrices de produits constituant un problème majeur, a dit le producteur d’oignon.

« Nous devons organiser les agrobusiness en mettant fin aux exploitations même si on ne peut pas les empêcher de produire », a insisté M. Diop.

Ce qui permettra, selon lui, de régulariser les prix lors de l’écoulement des produits pour qu’ils soient abordables pour tout le monde au niveau du marché local.

Le président de l’Association des producteurs d’oignons de Dagana a plaidé pour l’octroi massif des terres aux paysans pour augmenter les productions afin de pallier le départ massif des jeunes vers l’Europe.

VivAfrik

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