Des formations politiques telles que l’Alliance Démocratique pour une Afrique Émergente/Joowléene de maître Diaraf Sow, le MCSS /Fulla ak Fayda d’Abdoulaye Mamadou Guissé, ainsi que l’ancien Commissaire de police Cheikhouna Cheikh Saadbou Keita, se sont regroupées au sein du mouvement « SAUVONS LA RÉPUBLIQUE/ DOGU SAMME SUNUM REEW ».

Elles ont adressé une lettre de « Renseignements aux fins de constater la démission tacite et la vacance du pouvoir du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, au profit de son Premier ministre ».

Ces groupes reprochent spécifiquement à Ousmane Sonko d’avoir violé la Constitution en s’arrogeant des pouvoirs normalement dévolus au chef de l’État, notamment en recevant des ambassadeurs accrédités au Sénégal, tels que ceux de la Chine, de la France et du Maroc.

Les membres du mouvement demandent donc au président du Conseil constitutionnel de constater la démission de Bassirou Diomaye Faye.

« Comme tous les Sénégalais et observateurs de la vie politique, nous avons constaté un accaparement grave et dangereux des rôles du Président de la République par son Premier ministre, qui détient l’appareil politique ayant porté le Chef de l’État au pouvoir.

Cet état de fait peut conduire à des conséquences irréparables et néfastes pour la République », peut-on lire dans la lettre adressée au président du Conseil constitutionnel.

Ils soulignent que, pour la première fois, un Premier ministre, en violation flagrante de la Constitution, s’est octroyé les pleins pouvoirs dévolus au Chef de l’État, tandis que le Président de la République reste impuissant devant cette situation.

Selon eux, en recevant en cascade des ambassadeurs accrédités au Sénégal et en définissant les axes de la diplomatie sénégalaise, Ousmane Sonko, Premier ministre et patron politique du Président de la République, s’attribue des prérogatives non prévues par la Constitution.

Ils rappellent que la Constitution consacre ces prérogatives exclusivement au Président de la République, qui, conformément à l’article 46 de la Constitution, « accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères ».

Le mouvement note que la définition de la politique extérieure de l’État revient clairement au Président de la République et non à son Premier ministre, même si ce dernier est son patron politique.

Pour eux, cette confusion des rôles au sommet de l’État peut être extrêmement dangereuse pour la République.

Ils demandent au Conseil constitutionnel de constater la démission tacite du Président de la République et la vacance du pouvoir présidentiel, car le Président élu semble avoir délégué ses prérogatives constitutionnelles à un Premier ministre non élu.

Selon eux, « ce n’est plus le Président de la République qui définit la politique de la nation conformément à l’article 42 de la Constitution, mais son Premier ministre, qui promet un nouveau « Projet » en cours de rédaction, alors que le Président est réduit à rédiger des notes qualifiées de « Projet » depuis sa détention ».

Pour toutes ces raisons, le mouvement « SAUVONS LA RÉPUBLIQUE/ DOGU SAMME SUNUM REEW » appelle le Président du Conseil constitutionnel à constater la démission tacite du Président de la République et la vacance du pouvoir présidentiel, afin de prendre les mesures nécessaires pour remettre la République en marche, conformément aux textes définis par la Constitution et les lois en vigueur.

pressafrik

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