Le Comité de l’agriculture de la FAO cherche à transformer les défis en perspectives pour le secteur agricole
Un communiqué de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) diffusé à Rome, en Italie le 30 septembre 2024 a informé que la 29ème session du Comité de l’agriculture ouverte lundi 30 septembre 2024 au siège de la FAO, avec pour ambition de répondre à la nécessité urgente de transformer les systèmes agroalimentaires, alors que les chiffres de la faim demeurent élevés dans un monde aux prises à des défis croissants.

En tant qu’organe directeur de la FAO, le Comité de l’agriculture définit des orientations relatives aux politiques agricoles, examine les problématiques mondiales et leur évolution en matière d’agriculture et émet des avis sur des sujets d’actualité. Il a pour principales fonctions de dispenser des conseils techniques sur des questions afférentes à la production végétale et animale, la sécurité sanitaire des aliments, la nutrition, le développement rural, la gestion des ressources naturelles et d’autres problématiques connexes, lit-on dans le communiqué.

Selon cette source officielle, la session de cette année 2024, qui se tient selon des modalités hybrides et doit s’est clôturée le 4 octobre 2024, se situe dans un contexte marqué par la forte pression qu’exercent les effets croissants de la crise climatique, des conflits et des récessions économiques.

Alors que 6 années seulement nous séparent de l’échéance de réalisation du Programme 2030 et de la concrétisation de ses Objectifs de développement durable (ODD), l’insécurité alimentaire dans le monde reste une préoccupation majeure. Plus de 730 millions de personnes ont souffert de la faim en 2023 et environ 2,8 milliards de personnes n’avaient toujours pas les moyens de s’alimenter sainement.

« La réunion d’aujourd’hui (Ndlr : lundi 30 septembre 2024) est l’occasion de nous rappeler que nos systèmes agroalimentaires sont confrontés à d’énormes défis », a déclaré, dans texte, le directeur général de la FAO. « Mais nous devons aussi ne pas perdre de vue les immenses possibilités qui s’offrent à nous ».

Qu Dongyu a évoqué sa participation au Sommet de l’avenir organisé par les Nations Unies et à l’Assemblée générale des Nations Unies qui se sont tenus récemment à New York, où des dirigeants du monde entier se sont retrouvés pour réaffirmer leur engagement collectif à ne laisser personne de côté et à bâtir un avenir meilleur pour tous.

A cet effet, il a déclaré que le Pacte pour l’avenir, qui vient d’être adopté à New York, reconnaît la nécessité absolue de transformer les systèmes agroalimentaires du monde en les rendant plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.

Lors de la Réunion des ministres de l’agriculture du G7 qui a eu lieu la semaine dernière, la FAO a de nouveau souligné que la science et l’innovation dans l’agriculture étaient importantes lorsqu’il s’agissait de faire face aux effets de la crise climatique et de produire plus avec moins et, ainsi, d’être en mesure de nourrir une population croissante, tout en réduisant au minimum notre empreinte sur l’environnement, a-t-il ajouté dans des propos relayés par le document officiel.

Signalons que la FAO tient un rôle actif en amont de la COP29, en veillant à assurer une place centrale aux systèmes agroalimentaires dans les débats qui s’y tiendront.

Afin de contribuer à l’approche des systèmes agroalimentaires porteuse de transformation de la FAO, le Comité de l’agriculture réuni cette semaine débattra de priorités stratégiques et formulera des avis sur un certain nombre de sujets, notamment les suivants: l’élevage; l’approche « Une seule santé » ; la gestion durable des plastiques dans l’agriculture ; les ressources en terres et en eau ; la bioéconomie ; les liens entre agriculture et forêts ; la situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires; la nutrition; l’interface entre changement climatique, biodiversité et sécurité alimentaire ; le potentiel des espèces négligées ou sousutilisées ; l’amélioration de l’adoption de technologies et d’innovations aux fins de la transformation des systèmes agroalimentaires, a renchéri le texte. 

Les séances du Comité de l’agriculture permettent aussi à ses membres de se pencher sur l’état d’avancement de ses travaux depuis la dernière session, qui a eu lieu en 2022.

Le communiqué officiel détaille que les progrès suivants ont notamment été accomplis :

. La FAO a renforcé son travail sur l’utilisation et la gestion durables des plastiques en agriculture, élaborant, à la demande du Comité de l’agriculture, le Code de conduite volontaire relatif à l’utilisation et à la gestion durables des plastiques dans l’agriculture.

. La FAO a continué d’accroître les capacités et les connaissances relatives à la bioéconomie, dans le souci de se diriger vers un avenir à faibles émissions carbone et de contrecarrer les impacts du changement climatique et de la perte de biodiversité.

. Elle a présenté le rapport décrivant la « Situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires », qui avalise la thèse selon laquelle l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes ont un rôle central à jouer dans la transformation des systèmes agroalimentaires.

Au cours des deux dernières années, la FAO a tenu des conférences phares au plan mondial, notamment ses premières conférences ayant pour thèmes la durabilité du secteur de l’élevage et la mécanisation agricole.

. La FAO continue de diriger les efforts destinés à assurer une gestion intégrée des ressources en eau dans l’agriculture, grâce à son Cadre mondial contre la pénurie d’eau dans l’agriculture, qui joue un rôle important dans ce domaine.

. La FAO continue de collaborer étroitement avec ses membres afin de surveiller et de gérer les organismes nuisibles et les maladies transfrontières des plantes et des animaux, qu’il s’agisse du criquet pèlerin, de la chenille légionnaire d’automne, de la grippe aviaire ou de la peste des petits ruminants, et d’intervenir pour endiguer leur propagation.

. L’approche « Une seule santé » est au cœur de ces efforts et est tout aussi essentielle dans l’optique de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

VivAfrik

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