La levée des sanctions qui frappaient le Mali par la Cedeao va permettre à nouveau au Port de Dakar de retrouver son rythme de croisière. Son directeur, Aboubacar Sedikh Bèye, est soulagé par cette mesure.

C’est la fin de l’embargo. Si le Mali respire à la suite de la levée des sanctions de la Cedeao le 3 juillet dernier, le Port autonome de Dakar va retrouver aussi un dynamisme qu’il a perdu depuis plusieurs mois à cause de la fermeture des frontières. Le Directeur général du Pad ne cache pas son soulagement tant le manque à gagner était colossal.

«La décision de la levée de l’embargo sur le Mali par les chefs d’Etat de la Cedeao est un ouf de soulagement pour le Port autonome de Dakar. Nous remercions les autorités de la Cedeao qui ont bien voulu enlever ce goulot d’étranglement du commerce sous-régional et régional. En effet, l’embargo sur le Mali a été pendant plusieurs mois un handicap pour le Port autonome de Dakar», assume Aboubacar Sedikh Bèye, qui s’exprimait en marge de la signature d’un accord cadre de partenariat entre le Port de Dakar et le Port de Tanger Med Engineering du Maroc. Il espère ne plus revivre une telle situation.

Car, le Mali est le premier le premier client commercial. «Nous avons avec le Mali, une balance excédentaire en centaines de milliards de francs. Mais aussi des relations fécondes de deux peuples sur le corridor, presque près de 700 à 800 milliards F Cfa de transactions commerciales. L’impact des transactions commerciales entre les deux pays au niveau des transporteurs, des commerçants, de l’industrie des cimenteries, de l’engrais exporté, des matériaux de construction et dans beaucoup d’autres secteurs du commerce est réel», poursuit le Dg du Pad.

Après la levée, il espère remettre à jour la coopération. «Nous avons déjà prévu de rencontrer rapidement la semaine prochaine, tous les acteurs maliens évoluant sur le corridor et au niveau du Port autonome de Dakar pour mettre en place une stratégie commune de gestion de la tarification des stocks qui étaient restés en souffrance au sein du Port de Dakar à cause de l’embargo. Nous pensons mettre en place un dispositif allégé de paiement de ces stocks maliens en souffrance dans nos installations. Quand vous mettez un frein à cela, c’est tout un processus économique qui est remis en cause», prévient Aboubacar Sedikh Bèye.

Il faut savoir que le trafic gros porteur en provenance et à destination du Mali est estimé à plus de 400 camions en opération journalière. D’après des statistiques données par le Port de Dakar, le trafic à destination et en provenance du Mali s’est chiffré à plus de deux millions sept cent mille tonnes en 2020. Enorme !

lequotidien

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