Des avancées importantes ont été enregistrées dans le cadre de la revue annuelle conjointe du Plan national de développement sanitaire et social de l’année 2022 et la politique de prévention, de surveillance et de riposte aux maladies a été également renforcée. Mais selon la ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, le secteur de la santé doit être à l’heure du numérique pour profiter pleinement des opportunités du numérique.

Avec les technologies de l’information et de la communication, l’ensemble du secteur médical se réorganise. Et le Sénégal ne doit pas être en reste «conformément aux instructions du chef de l’Etat», qui a mis en place un programme de digitalisation du système de santé. Il constitue l’une des «priorités qui, de manière constante, nous interpelle sur la mise en œuvre d’un tel programme et il y a des recommandations à ce niveau», soutient la ministre de la Santé et de l’action sociale.

Lors de la rencontre du Comité de suivi du Plan national de développement sanitaire et social (Pndss) tenue hier, les acteurs de la santé et les partenaires au développement engagés dans ce secteur se sont penchés sur la digitalisation du système de santé et les soins de santé primaires. A ses yeux, le secteur doit s’adapter. «Notre secteur doit en effet être à l’heure du numérique et s’adapter au contexte actuel marqué par le développement rapide des technologies de l’information et de la communication», conseille Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, qui a présidé hier la première réunion du Comité interne de suivi (Cis) du Plan national de développement sanitaire et social (Pndss) de l’année 2022.

L’objectif du Programme de digitalisation du système de santé (Pdss) est, d’après Dr Dia, coordonnateur de la Cellule de santé digitale, de faire du Sénégal un hub de santé dans le domaine du numérique. «Il est important de renforcer les capacités des acteurs de la santé pour une meilleure compréhension et de s’approprier cette digitalisation», plaide-t-il. Il rappelle que le Sénégal a été l’un des premiers pays, lors de la survenue de la pandémie du Covid-19, à avoir utilisé la vaccination pour avoir des pass sanitaires.

Concernant les soins de santé primaires, révèle Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, le Sénégal s’est engagé à les renforcer conformément à la Déclaration d’Astana d’octobre 2018, afin de parvenir à la santé pour tous. Mais pour mettre en œuvre ces engagements et les repositionner dans la politique nationale de santé, il convient «d’entreprendre, dans les meilleurs délais, plusieurs actions ayant trait surtout au renforcement du cadre institutionnel des soins de santé primaires et à l’amélioration de l’accès des populations aux soins de santé», a-t-elle fait savoir.

Elle précise que le Sénégal est en train de mettre en place un Plan décennal 2019-2028. «Et la mise en œuvre de ce plan, dit-elle, fait l’objet de suivi régulier de la part de l’ensemble des acteurs de la santé.» La ministre de la Santé a salué la régularité de la tenue du Comité interne et du suivi et assure que des avancées importantes ont été enregistrées dans le cadre de la revue annuelle conjointe du Plan national de développement sanitaire et social. Il y a le recrutement «massif» du personnel de santé «en nombre et en qualité, réparti de façon équitable» sur tout le territoire national.

Dans le même sillage, elle enchaîne : «Au courant du premier semestre de l’année 2022, la politique de prévention, de surveillance et de riposte aux maladies a été renforcée, en rapport avec l’ensemble des acteurs concernés.» Pour elle, le renforcement des soins de santé primaires est une urgence si le Sénégal veut atteindre l’objectif de Cou­verture sanitaire universelle.

lequotidien

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