Est-ce que dans le Sénégal de 2022, on doit encore continuer à emprisonner des personnes sous le coup de l’article 80 qui parle d’offense au chef de l’État ? A cette question, la réponse de Me Massokhna Kane est catégorique.

Sur les faits pour lesquels le député Cheikh Abdou Bara Dolly est en prison, l’avocat-président de SOS Consommateurs note qu’un député qui est arrêté dans une procédure de flagrant délit ne devait pas être amené auprès du juge d’instruction et placé sous mandat de dépôt, mais en flagrant délit. « C’est des dérives et tout le monde devrait dire non. Sinon, on doit saisir l’Assemblée pour lever son immunité. Ça remet en cause la procédure qui est abusive et arbitraire ».

A l’en croire, ce que Cheikh Abdou Bara Dolly a dit ne l’intéresse pas, même si, précise Me Kane, « il a insulté, il a fait une erreur. Ce n’est pas une personne qui nous a habitués aux insultes comme le font certains. Il a son franc-parler et c’est son droit. Il est, en plus de tout ça, député du peuple. Donc, s’il a insulté, on peut dire que c’est un écart de langage qu’on peut pardonner ».

Il faut, dit-il, que le chef de l’État comprenne que c’est pour sa position qu’il est insulté, critiqué, offensé. Il faut qu’il sache pardonner, a répondu l’avocat sur le plateau d »Opinion ».

seneweb

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