Accroître la préparation contre l’insécurité et renforcer durablement la résilience du système alimentaire. C’est l’objectif de la 3e phase du Programme de résilience du système alimentaire (Prsa-Fsrp) officiellement lancée vendredi. A travers sa mise en œuvre, plus de 600 mille bénéficiaires sont ciblés dont au moins 240 mille femmes
La phase 3 du Programme de résilience du système alimentaire (Prsa-Fsrp) a officiellement été lancée vendredi, avec comme objectif d’accroître la préparation contre l’insécurité et de renforcer durablement la résilience du système alimentaire au Sénégal.
«Le Fsrp (acronyme en anglais), financé à hauteur de 230 millions de dollars (153 milliards de francs), est mis en œuvre avec l’objectif clair d’accroître la préparation contre l’insécurité et renforcer durablement la résilience du système alimentaire, tout en soutenant les orientations stratégiques du gouvernement du Sénégal en matière de souveraineté alimentaire», a noté Mouhamadou Lamine Dia, Coordonnateur national du Fsrp.
«A travers ce projet structurant, ce sont plus de 600 000 bénéficiaires qui seront directement touchés sur toute l’étendue du territoire national dont 240 000 femmes, actrices essentielles du développement agricole et pastoral dans le pays», a poursuivi M. Dia, s’exprimant lors de la cérémonie de lancement à l’auditorium de la Sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng. Axé autour de plusieurs composantes sur les 6 prochaines années, le Fsrp ambitionne d’implémenter les bons outils pour davantage booster l’agriculture.
A cet effet, il compte agir sur la prévention des crises alimentaires et services climatiques, la durabilité et la capacité d’adaptation de la base productive, ainsi que sur le commerce et les marchés régionaux. 1000 hectares pour des fermes agricoles dans le cadre des Coopératives agricoles communautaires (Cac), 4700 hectares de périmètres irrigués dans la vallée du fleuve Sénégal et autres sont inscrits au tableau de bord du programme qui a été recalibré en fonction des nouvelles orientations déclinées pour le secteur.
«Sur requête du ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, le Fsrp, avant sa mise en vigueur, a fait l’objet d’une restructuration.
D’abord, pour s’aligner sur la nouvelle configuration du ministère, avec donc la fusion des ministères de l’Elevage et de l’Agriculture.
Ensuite, une deuxième restructuration a été opérée pour davantage s’aligner sur les priorités du nouveau gouvernement, particulièrement la Vision Sénégal 2050», a relevé, dans son discours, Aifa Fatimata Ndoye Niane, représentante de la Banque mondiale.
Pour les 153 milliards de francs, les 115 viennent de la Banque mondiale et les 17 milliards du Fida, selon Mme Niane, rappelant que la phase 1 du Frsp a concerné le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, et la 2ème le Tchad, le Ghana et la Sierra Leone.
«Renforcer la résilience de nos systèmes alimentaires tout en stimulant l’innovation, l’investissement privé et la coopération entre les acteurs», c’est le maître mot, selon le Ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage (Masae), Dr Mabouba Diagne, qui a présidé la cérémonie.
«Ce programme s’articule autour de plusieurs axes prioritaires : stimuler la recherche et l’innovation agricoles, favoriser l’emploi des jeunes et des femmes, réhabiliter les terres agricoles dégradées et renforcer l’intégration des marchés», a encore noté le ministre.
«A travers ce projet, nous amorçons non seulement une dynamique de sécurité alimentaire, mais également de souveraineté alimentaire, tout en créant des centaines de milliers d’emplois pour la jeunesse», a ainsi relevé le Masae, affirmant que le Fsrp demeure une «réponse concrète, structurée et régionale» face aux nombreux défis auxquels font face nos pays.
lequotidien