Animant la conférence inaugurale sur le thème «Littérature et conflits», l’écrivain et poète, Amadou Elimane Kane, par ailleurs panafricaniste et auteur de plusieurs articles portant sur la renaissance africaine dans des revues scientifiques, a laissé entendre que la littérature tient une place prépondérante dans les civilisations. Et le rôle de l’écrivain, le rôle de la littérature, dit-il, c’est de pouvoir situer et faire porter aux uns et aux autres un idéal de paix, un idéal d’harmonie et de vivre-ensemble.
Pour la conférence inaugurale du Festival international de la littérature de Dakar (Filid), il revenait à Amadou Elimane Kane, de donner la leçon inaugurale sur «Littérature et conflits». Dans son intervention, M. Kane a expliqué comment la renaissance africaine peut être une démarche qui propose un ensemble de valeurs en rupture avec toute sa représentation afro-pessimiste, toutes ses dimensions de négation de soi. «La renaissance africaine c’est la réappropriation de notre patrimoine culturel.
Et c’est ce patrimoine culturel qui permet la connaissance de soi, l’estime et la confiance en soi et qui nous installe dans la belle créativité, dans la liberté et dans le beau», fait-il comprendre. De son point de vue, si les Africains sont assurés et fiers de ce qu’ils sont, ils peuvent transcender les conflits, les représentations négatives, mensongères, afin de pouvoir porter un idéal africain qui respecte les valeurs d’unité, de partage et de dialogue. «Ce que nous pouvons faire, c’est démontrer au monde notre capacité à nous assumer, à être nous-mêmes, à valoriser notre histoire et notre patrimoine pour renforcer le dialogue et proposer une vision d’égal à égal. Et cette démarche de rupture doit s’accompagner d’une unité africaine», a-t-il soutenu dans son langage de poète. D’après lui, l’expression, qu’elle soit écrite ou orale, relève d’une culture, d’une pensée. «C’est à nous, Africains, de bâtir notre propre récit, notre propre discours sur nous-mêmes, par nous-mêmes et pour nous-mêmes et sur l’humanité. Et personne ne le fera à notre place», a-t-il avancé.
La littérature est un art majeur créé par les hommes pour raconter, témoigner et constituer ainsi le tissu mémoriel entre plusieurs générations. Elle contribue à l’enrichissement de la pensée et à éclairer les patrimoines historique et culturel. Pour Amadou Elimane Kane, la littérature a un rôle fondamental à jouer pour contribuer à la restauration de la vérité historique panafricaine, afin de bâtir et promouvoir un espace unitaire créatif dense qui s’écrit au singulier et au pluriel. «La littérature doit œuvrer pour la renaissance africaine en questionnant jusque dans les détails, l’héritage historique du continent, les croyances cosmogoniques, leurs significations et leurs origines.» Dans cette conception, a révélé le conférencier, il est certain que la réussite de la littérature africaine dépend de sa capacité à cerner et interpréter les subtilités des systèmes de pensée africaine. «La littérature a le pouvoir de réparer les injustices et de s’opposer à une pensée pré-construite», conclut-il.
lequotidien
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