Dans le cadre de la Semaine nationale de lutte contre les drogues, les autorités procèdent à une série d’incinération de produits prohibés. A Thiès, plus de 4 tonnes de chanvre indien ont été incinérées hier par les différents services impliqués dans la répression du trafic de drogue.

La région de Thiès, épicentre du trafic de chanvre indien avec 929 kg saisis en 2021, a incinéré hier 4 tonnes de ce produit prohibé. 41 kg de faux médicaments et des coupures de faux billets noirs, d’un montant de 24 millions de F Cfa, ont été également incinérés. Le Préfet du département de Thiès, Moussa Diagne, qui a présidé les opérations entrant dans le cadre de la Semaine nationale de lutte contre les drogues, a sensibilisé les populations sur l’impact de l’usage des drogues sur le vécu des familles.

Il a attiré l’attention sur «le nombre anormalement élevé d’arrêtés d’internement» qu’il signe au quotidien, ainsi que les alertes reçues de la part de parents menacés par leur fils «sous l’emprise de la drogue ou en état de manque». Selon l’autorité départementale, le «mal est profond, la violence est dans la communauté, dans les familles». A ses yeux, «tout cela est dû au fait que les jeunes ont la malchance de voir ce produit accessible». Ainsi, il se réjouit de l’organisation de la semaine de sensibilisation sur les drogues qui, pour lui, est une occasion d’exhorter les familles, les communautés, l’administration et toutes les forces vives, à redoubler de vigilance pour préserver les jeunes des impacts néfastes de ce fléau.

«Aucun effort ne sera de trop», a-t-il dit. Dans ce cadre, il a exhorté les Forces de défense et de sécurité «à plus de vigilance pour continuer à traquer les trafiquants», parce que, estime Moussa Diagne, «la ville de Thiès a l’inconvénient de sa position géographique, de par son ouverture à toutes les parties du pays, qui rend facile l’entrée des stupéfiants». Pour sa part, le Commissaire de police Bassirou Ndiaye, chef de la Brigade régionale des stupéfiants de Thiès, a insisté sur la collaboration des populations avec les Forces de sécurité, «pour mieux s’attaquer aux réseaux de trafics de drogue qui sont une menace pour la santé et la sécurité».

«L’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) a ouvert un numéro vert 800 00 12 12, disponible en permanence, pour signaler tout fait relatif à l’usage et au trafic de drogue sur toute l’étendue du territoire, tout en gardant l’anonymat», a informé Commissaire Ndiaye.
lequotidien

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