Dans le cadre des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes», Amnesty International Sénégal a organisé, un atelier d’échanges pour mettre en lumière les dispositions discriminatoires envers les femmes contenues dans le Code de la famille.

Un atelier stratégique pour aligner les droits des femmes au Sénégal sur les conventions internationales, a été organisé hier, mardi 10 décembre 2024, à Dakar.

Cette rencontre d’échanges, à l’initiative d’Amnesty International Sénégal, entre dans le cadre des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes», lancés le 25 novembre dernier et qui ont pris fin hier, mardi 10 décembre, correspondant à la Journée internationale des droits de l’Homme, commémorant la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948.

Dans le cadre des «16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes», Amnesty International Sénégal a organisé hier, mardi 10 décembre 2024, un atelier d’échanges pour mettre en lumière les dispositions discriminatoires envers les femmes contenues dans le Code de la famille sénégalais.

Cet événement, qui a coïncidé avec la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, commémorant l’adoption à cette daté, il y a 76 an, en 1948, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, avait pour thème : «Quelles stratégies pour harmoniser le droit sénégalais de la famille avec les textes internationaux et régionaux relatifs aux femmes ?»

Selon Amnesty International, la législation sénégalaise, en particulier le Code de la famille, est fortement influencée par des croyances traditionnelles qui perpétuent une structure patriarcale.

L’article 277, régissant la Puissance paternelle, en est une illustration marquante. Cette disposition confère une autorité exclusive au père sur les enfants, privant ainsi les mères de tout rôle décisionnel en matière familiale.

Seydi Gassama, Directeur Exécutif d’Amnesty International Sénégal, a souligné : «Les conventions internationales visent à corriger ces déséquilibres historiques en garantissant aux femmes des droits égaux à ceux des hommes. » Parmi ces textes, la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) invite les États à condamner et éliminer toute forme de discrimination fondée sur le sexe.

L’atelier a permis de revisiter les dispositions légales jugées contraires aux droits des femmes.

Des articles comme celui relatif à l’âge légal du mariage des filles, ou encore les dispositions sur le chef de famille et l’interdiction de la recherche de paternité, ont été identifiés comme nécessitant des réformes.

Adama Ndiaye, adjoint au directeur du comité des droits de l’homme, a déclaré : «Si beaucoup d’efforts ont été réalisés pour améliorer le statut de la femme, il reste encore un long chemin à parcourir.»

L’objectif de ce panel est clair : proposer des recommandations conformes aux réalités socioculturelles du Sénégal tout en respectant les engagements pris à travers la ratification des conventions internationales comme la CEDEF, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDDE), et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADDBE).

Ce plaidoyer s’inscrit dans une dynamique globale visant à garantir aux femmes sénégalaises non seulement une égalité de droits mais également une reconnaissance de leur autonomie dans toutes les sphères de la société.

sudquotidien

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