Depuis le Conseil des ministres de mercredi dernier lors duquel le président de la République a demandé au garde des Sceaux, ministre de la Justice, “d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leur droit de vote”, le débat sur le retour dans le jeu électoral de Karim Wade et Khalifa Sall va bon train.

Fondateur d’Afrikajom Center, ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) puis du Comité sénégalais des droits de l’homme, après avoir également dirigé le bureau régional d’Amnesty international en Afrique de l’Ouest et du Centre, Alioune Tine est un ardent défenseur de l’amnistie pour l’ex maire de Dakar et l’ancien ministre des Transports aériens. Il va même plus loin et pense que l’État doit garantir la participation ces deux personnalités ainsi que celle d’Ousmane Sonko, cité dans une affaire de viol et pas encore jugé ni condamné, lors de la présidentielle de 2024.

« Depuis des années, nous demandions cette amnistie car nous sommes confrontés, au Sénégal, à une impasse politique, explique-t-il à Jeune Afrique. Si, en 2024, des opposants comme Karim Wade, Khalifa Sall ou encore Ousmane Sonko devaient être empêchés de se présenter à la présidentielle du fait de condamnations judiciaires, nous nous retrouverions confrontés à une fermeture totale de l’espace politique dans le pays », ajoute-t-il.

Selon Alioune Tine, « les articles L29 à L31 du code électoral, qui aboutissent à exclure ces responsables politiques des élections, sont inconstitutionnels ».

seneweb

Part.
Laisser Une Réponse

Exit mobile version