Les chiffres de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur le nombre d’employés dans le secteur moderne, hors Administration publique, durant le premier trimestre de 2022, montrent une baisse. Cette baisse, selon l’Ansd, s’explique par la régression des effectifs dans l’industrie et la construction. Par contre, les rémunérations globales ont progressé de 3,0% sur la même période.

Le nombre d’employés dans le secteur moderne, hors Administration publique, est en baisse. Selon les données publiées par l’Ansd et qui concernent le premier trimestre de 2022, ce nombre «a diminué de 1,0% au premier trimestre 2022, comparativement à celui de la période correspondante de l’année précédente». Alors que les rémunérations globales ont progressé de 3,0% sur la même période. Les heures hebdomadaires moyennes travaillées par employé ont également augmenté sur la période (+0,3%).

Expliquant cette baisse, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie souligne dans son document qu’elle est «consécutive à la régression des effectifs dans l’industrie  (-7,2%) et la construction (-4,7%)». En revanche, précisent les auteurs de cette enquête, «elle a été atténuée par l’augmentation des effectifs dans le commerce (+10,5%) et les services (+1,4%)». S’agissant de la diminution du nombre d’employés dans le secteur de l’industrie, l’Ansd informe qu’elle est liée «à celle des effectifs dans les activités de fabrication (-8,6%)». Quid de l’accroissement des effectifs dans le secteur des services ? Les statisticiens l’expliquent par «l’augmentation du nombre d’employés dans les sous-secteurs des activités de soutien et de bureau (+13,4%), de l’information et la communication (+3,3%), des activités artistiques, sportives et récréatives (+2,0%) et, dans une moindre mesure, du transport et de l’entreposage (+0,8%)».

74,5% des employés sont des hommes
Pour ce qui est de la répartition du nombre d’employés permanents hors Administra-tion selon le sexe, l’enquête «révèle une prédominance des hommes, qui constituent 74,5% des employés permanents au premier trimestre 2022». De même, renseigne le document de l’Ansd, suivant le type d’activité, il est noté une supériorité «des hommes dans l’effectif permanent de la totalité des branches d’activités». Cependant, il est signalé «un recours assez important aux femmes dans le secteur des services, en particulier dans l’enseignement (48,9%), les activités pour la santé humaine et l’action sociale». Les agents de l’Ansd, qui ont analysé aussi la répartition du nombre d’employés dans le secteur moderne hors Administra-tion publique selon le statut, font savoir qu’il y a «une prédominance des permanents au premier trimestre 2022». En effet, relèvent les auteurs de l’enquête, «73,5% des employés du secteur moderne sont des permanents».

De même, il est noté une prépondérance «de l’emploi permanent dans la totalité des branches d’activités étudiées». Cependant, précise l’Ansd, «il convient de noter un recours assez important à des saisonniers dans les activités de l’enseignement (46,1%), de fabrication (40,6%), de construction (38,7%), des industries extractives (37,7%) et de soutien de bureau (33,5%)». Concernant la répartition du nombre d’employés permanents suivant la catégorie socioprofessionnelle, l’Ansd soutient qu’elle «laisse apparaître une prédominance des ouvriers (51,0%) dans le secteur moderne hors Administration publique».

Selon l’enquête, «ils sont suivis des techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés, qui représentent 32,1% des permanents». «Les techniciens supérieurs et cadres moyens ainsi que les cadres supérieurs sont les moins représentés avec des proportions respectives de 9,6% et 7,3%», renseigne l’Ansd.

L’enquête menée par l’agence s’est aussi penchée sur «la durée moyenne hebdomadaire travaillée par employé dans le secteur moderne hors Administration publique». Elle est ainsi «estimée à 41,7 heures au premier trimestre 2022 contre 41,6 heures au trimestre correspondant de l’année précédente, soit une augmentation de 0,3%». Cette situation, soulignent les auteurs du document, «est imputable principalement au relèvement des heures hebdomadaires moyennes travaillées dans l’industrie (+1,3%) et le commerce (+0,7%)». Toutefois, il a été constaté que «sur la même période, le nombre moyen d’heures hebdomadaires travaillées par employé dans la construction s’est replié de 0,7%».

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