Après avoir acquis des parcelles à Weyembam, dans la commune de Bambilor, entre 2019 et 2021, des propriétaires ont vu leurs constructions détruites par la Dscos. Les terrains acquis sur la base d’un protocole d’accord avec la mairie sont destinés, selon les informations à leur disposition, aux impactés du Ter. Ce qu’ils refusent d’entendre.

Des acquéreurs de parcelles sur la base d’un protocole d’accord avec le maire de Bambilor, dans le cadre de l’extension du village de Weyembam, vivent le désarroi depuis décembre 2023. Ces propriétaires, qui ont acquis les parcelles entre 2019 et 2021, ont vu, pour ceux qui ont entamé des travaux, leurs constructions démolies par la Dscos. Dimanche, les 253 propriétaires, regroupés autour du collectif «Boul Laal Sunu Souf», ont opéré une descente sur les lieux avec des journalistes, pour se faire entendre de l’opinion.

«Le 27 décembre 2023, des maçons ont été arrêtés dans leurs travaux par la Dscos qui a procédé à une opération de démolition (…)

Nous avons pris l’initiative d’entrer en contact avec le commandant de la Dscos qui nous a dit que le site a été démoli par l’Apix au profit des impactés du Ter», a regretté Kaly Bâ, membre du collectif. «Nous sommes là depuis 2019 et les impactés du Ter y sont, tout au plus depuis un an et demi, et il y avait bien une frontière bien définie entre les deux sites», a-t-il relevé sans être convaincu par cet argument brandi par l’Apix.

«Nous n’avons rien contre les impactés du Ter, mais on ne peut pas faire déguerpir des citoyens pour loger d’autres citoyens», a souligné Kaly Bâ.

«Nous avons respecté les procédures, payé les taxes et investi nos économies dans l’espoir de bâtir un foyer sûr pour nos familles. L’acte unilatéral de l’Apix, avec le soutien implicite du maire, met en péril nos rêves et notre sécurité», ont rappelé les 253 victimes dans le document signé par le collectif.

M. Bâ s’est dit d’autant plus sidéré que l’Apix a mis sur la table une somme de 1000 francs pour un mètre carré afin de les dédommager. «L’Apix, en détruisant les bâtiments, a dit que la proposition sur la table ce sont 1000 francs le mètre carré en guise dédommagement ; donc 150 mille francs la parcelle de 150 mètres carrés après avoir détruit une maison», a-t-il regretté.

Le collectif ne compte pas s’en arrêter aux récriminations dans ce combat.

«Nous allons saisir la justice parce que nous n’acceptons pas cette expropriation faite dans des circonstances douteuses», a révélé Sokhna Fatou Cissé, autre membre du collectif. Elle s’est dit optimiste que la justice va parvenir à freiner le maire et l’Apix dans cette affaire.

Sur un registre plus large, Mme Cissé a appelé les candidats en course pour le fauteuil présidentiel à se pencher sur la question foncière qui est source de polémique à Bambilor et dans d’autres localités du pays. «J’appelle les 19 candidats à la Présidentielle. Je leur dis qu’il est temps que des décisions soient prises sur le foncier qui est une véritable source de problème», a-t-elle insisté.

lequotidien

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