Le comité technique du groupe de la Banque africaine de développement (Bad) en charge du suivi des activités du Fonds de développement urbain et municipal (Umdf) a validé le 18 mars 2024, son nouveau programme de travail pour l’année 2024.

«Au total, 4,5 millions de dollars américains, soit environ 2,7 milliards de francs Cfa, ont été approuvés pour accompagner des projets dans quatorze municipalités et collectivités locales africaines», selon un communiqué.

Ainsi, mentionne le document, 500 000 dollars, soit environ 300 millions de francs Cfa, «seront consacrés au premier pilier du programme d’activités portant sur l’amélioration de la gouvernance urbaine.

A cet égard, le fonds lancera un programme de renforcement de capacités et de suivi conseils sur l’amélioration des finances municipales et de la solvabilité de six grandes villes pilotes, notamment Nairobi, Dakar, Abidjan, Addis-Abeba, Kigali et Lagos».

L’objectif, précise-t-on, «est de poursuivre le programme d’appui aux municipalités pour les aider à identifier et à accéder à de nouvelles sources de financements tant publics que privés».

Le deuxième pilier du programme relatif à l’amélioration de la planification urbaine bénéficiera d’un financement de 900 000 dollars, soit près de 540 millions de francs Cfa, qui «servira à étendre le Programme villes africaines à six nouvelles villes, outre les treize villes déjà bénéficiaires.

Ce programme consiste à élaborer des plans d’action urbains efficaces et à identifier des projets d’investissement prioritaires pouvant constituer une base pour les interventions des bailleurs de fonds dont la Banque africaine de développement».

En outre, souligne le document, «le fonds débloquera 2,8 millions de dollars Us, soit plus de 1,6 milliard de francs Cfa, pour le troisième volet du programme afin d’accélérer la maturation d’une série d’infrastructures urbaines dont elle financera une partie des études préliminaires, notamment des études de faisabilité pour certains et des études techniques détaillées pour d’autres.

Face à l’urgence d’améliorer la résilience des villes et leur capacité à s’adapter aux changements climatiques, les projets liés à l’eau auront une place prépondérante.

Il s’agit des projets d’assainissement et de drainage des eaux à Maroua, au Cameroun, des réseaux d’assainissement à Accra au Ghana, du traitement de l’eau potable dans la région du Caire en Egypte, de l’aménagement du littoral à Nouakchott en Mauritanie et de la planification d’infrastructures résilientes aux risques climatiques dans la ville du Cap, en Afrique du Sud».

Toujours dans le cadre de son programme d’appui à la préparation de projets, indique le comité technique, «le fonds s’intéressera au renforcement des transports publics, en finançant des études pour développer le réseau de bus à Addis-Abeba, ainsi que par rail à Lagos, au Nigeria».

«Ces projets ont été sélectionnés pour leur potentiel impact, leur capacité à changer le quotidien de millions de citoyens africains vivant en zone urbaine, mais aussi pour leur dimension inclusive, et pour les bénéfices qu’ils apportent en termes de lutte et d’adaptation face aux changements climatiques», a déclaré Mike Salawou, directeur du Département infrastructures et développement urbain à la Banque cité dans le communiqué.

M. Salawou est par ailleurs président du comité technique.

Lancé en 2019, rappelle-t-on, «le Fonds de développement urbain et municipal agit comme facilitateur et accélérateur de projets d’infrastructures en promouvant une approche globale qui consiste à favoriser les synergies entre les secteurs, à renforcer les capacités des acteurs locaux et à stimuler le dialogue avec les bailleurs publics et privés».

lequotidien

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