Face à la jeunesse de la population, l’Etat cherche à trouver la bonne stratégie pour lui offrir des perspectives professionnelles et d’emploi. Le budget du ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de l’entrepreneuriat a été approuvé hier dont plusieurs milliards ont été injectés dans la résolution de cette problématique.
L’Etat s’est engagé dans la résolution des problèmes de la jeunesse. En plus des Maisons de la jeunesse et de la citoyenneté qui vont coûter 45 milliards F Cfa et dont la première a été inaugurée il y a quelques jours par le Président Sall à Kaolack lors de ses tournées économiques, le ministre des Finances et du budget a fait une «revue des dépenses publiques pour une meilleure appréciation des efforts budgétaires consentis en faveur de la jeunesse».
Selon lui, le budget du ministère de la Jeunesse est passé de «3 milliards 443 millions F Cfa à 33 milliards 444 millions en 12 ans. Ainsi, d’une année à une autre, le budget augmente de façon substantielle, en raison du renforcement des investissements dans le secteur de la jeunesse», note Moustapha Ba.
Pour lui, il y a des «efforts budgétaires de l’Etat en faveur de la jeunesse avec onze sections du budget où figurent exactement des projets qui impactent directement la jeunesse» : il s’agit, entre autres, du Projet d’appui à la valorisation des initiatives entrepreneuriales co-financé par la Bad et l’Afd, la Der/Fj, Agri-Jeune, le projet de promotion et de formation des jeunes au sein du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, entre autres.
«Sur un autre registre, il précisera que ce ministère a trois projets d’envergure financés par trois bailleurs de fonds, parmi lesquels la Boad, la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc) et la Bdi d’un montant de 80 milliards 612 millions F Cfa, somme décaissée à hauteur de 36%.»
«Pour 2024 et les années à venir, il reste 51 milliards 379 millions F Cfa à décaisser et qui concourent à l’opérationnalisation de la politique sectorielle en matière de jeunesse, en cohérence avec les orientations du Pap3 du Plan Sénégal émergent», note M. Ba, lors du vote du budget du ministère de la Jeunesse.
Pour autant, il y a aussi surtout des interrogations sur la part importante des dépenses de fonctionnement dans le budget. Moustapha Ba a une autre lecture du budget.
«Une relecture du budget du ministère montre que le budget de 33 milliards 444 millions F Cfa comprend 16 milliards 737 millions F Cfa d’investissements, 10 milliards F Cfa destinés à la convention Etat-Employeur, 914 millions F CFA alloués aux animateurs socio-éducatifs dans le cadre du recrutement spécial du programme Xëyu ndaw ñi, 526 millions F Cfa attribués aux volontaires du Service civique national ; ce qui fait un total de 28 milliards 200 millions F Cfa, soit 84, 3% des ressources qui sont destinés directement à l’insertion socio-économique des jeunes», détaille à nouveau le ministre des Finances.
Il faut noter que le budget 2024 du ministère de la Jeunesse, de l’entrepreneuriat et de l’emploi a été voté hier.
Il est arrêté à la somme de 33 milliards 444 millions 276 mille 062 francs Cfa en autorisations d’engagement et crédits de paiement. Il a connu une hausse d’1 milliard 095 millions 309 mille 108 francs Cfa en valeur absolue, soit 3, 39% en valeur relative comparativement à l’exercice 2023.
Les crédits sont destinés à des programmes se rapportant à l’éducation à la citoyenneté et la promotion du volontariat, la protection sociale des jeunes, la promotion socio-économique des jeunes, etc.
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