L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) prévoit une succession de phases humides plutôt intenses durant la seconde décade du mois de juin. Deux évènements pluvio-orageux marqués se dérouleront du 12 au 15 juin et du 17 au 19 juin 2022, a annoncé mardi l’Anacim lors d’une réunion décadaire du Groupe de travail pluridisciplinaire (Gtp), son bras technique, pour présenter les prévisions de la première décade de juin et la situation des divers secteurs d’activités. Selon les prévisionnistes, les orages et pluies devraient ­progressivement intéresser tout le pays au cours de ces deux périodes, a constaté l’Aps.

Sur la situation du suivi ­pastoral de cette décade, le pâturage existe encore faiblement dans le Haut Diéri de Podor et sert cette année de réserve pour la zone sylvo-pastorale, alors que les fortes pluies enregistrées les 26 et 27 mai ont impacté sur la quantité et la qualité de la paille. Les prix de l’aliment continuent de renchérir du fait de la rareté et de la pauvreté du pâturage et aussi de la forte demande.

Néanmoins, la situation alimentaire est marquée par une absence et une diminution du fourrage disponible. L’état d’embonpoint des animaux commence à se déprécier. Il est à noter la présence de nombreux transhumants dans les départements d’accueil. La situation zoosanitaire est ­marquée par la présence de maladies animales durant cette décade. Pour sa part, le Centre de suivi écologique (Cse) a ­présenté la végétation durant la première décade du mois de juin, marquée par une installation timide de la végétation sur la majeure partie du territoire national, avec des valeurs du Ndv1 (indice de végétation qui renseigne sur l’état de croissance) qui sont faibles à moyennes. Cependant, ces valeurs sont relativement plus élevées que celles de l’année 2021 à la même période dans les régions de Ziguinchor et Sédhiou.

Cette situation peut être expliquée par les événements pluviométriques observés dans ces régions.

De son côté, le Commissariat à la sécurité alimentaire (Csa) indique que la décade du mois de juin 2022 serait caractérisée par des offres faibles dans les marchés ruraux de collecte et des stocks moyens à faibles dans les marchés urbains pour les produits locaux secs. L’affluence dans les marchés ruraux devrait s’affaiblir avec l’épuisement des stocks des producteurs, l’installation de l’hivernage et les préparatifs de la campagne agricole.

Par conséquent, les prix des produits agricoles locaux (céréales sèches, légumineuses) vont poursuivre leurs tendances haussières au regard du contexte économique mondial tendu. Pour la sécurité alimentaire du pays, un plan de riposte est élaboré pour soutenir les ménages vulnérables en ­période de soudure.

Sur la situation hydrologique, à la station de Bakel, le niveau du fleuve Sénégal est toujours en baisse. L’année dernière, à la même période, le niveau du fleuve avait commencé une remontée timide, selon la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (Dgpre).

C’est la même situation qui prévaut à Matam, où le niveau du fleuve est en baisse. Pour Podor, la baisse s’est poursuivie jusqu’au 5 juin avant d’entamer une légère hausse. Par ailleurs, la Direction de la protection des végétaux (Dpv) a fait état de la situation phytosanitaire dont la plupart des récoltes ont été engrangées, permettant aux producteurs de s’adonner à d’autres activités.

Divers ravageurs choisissent ce moment pour porter des baisses sensibles de rendement sur le riz mais aussi de ­préserver le fourrage aérien, si cher aux éleveurs. A ce propos, il est recommandé de gérer des­ ­arboricoles à Maël Dibi, en collaboration avec les producteurs, pour se renseigner sur cet essaim arboricole signalé par les autorités administratives de Goudiry, mais en même temps continuer les prospections et interventions phytosanitaires.

La Direction de l’agriculture a de son côté annoncé que 9 mille tonnes de semences de riz seront mises à disposition pour cette année.

Dans le même sillage, il est prévu de mettre en place 135 500 tonnes d’engrais minérales dont 80 500 tonnes d’engrais Mpk et 55 000 tonnes d’urée. Ainsi, la campagne agricole 2022-2023 a démarré avec la mise en place des intrants. De plus, il faut noter que des ­activités de semis sont notées dans certaines localités avec la pluviométrie précoce et qui est en train de se généraliser dans le reste du pays.

lequotidien

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